Macron avec un millier de jeunes pour les intéresser au "grand débat national"

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le chef de l'Etat a rendez-vous jeudi à 15h avec des jeunes de 15 à 25 ans qui sont lycéens, étudiants, apprentis ou volontaires du service civique. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeudi, le président de la République sera dans le Morvan afin de débattre avec des jeunes de 15 à 25 ans. 

Emmanuel Macron rencontre jeudi en Bourgogne un millier de jeunes pour discuter études, emploi et citoyenneté dans le cadre du "grand débat", qui s'est jusqu'à présent peu penché sur les problèmes de la jeunesse.

"Un échantillon représentatif des jeunes". C'est dans le gymnase de la petite commune d'Etang-sur-Arroux en Saône-et-Loire que le chef de l'Etat a rendez-vous à 15h avec ces jeunes de 15 à 25 ans qui sont lycéens, étudiants, apprentis ou volontaires du service civique. Soit, selon l'Elysée, "un échantillon assez large et représentatif des jeunes" du Morvan, une région de basse montagne essentiellement rurale située à l'ouest de Dijon.

Co-animé par les ministres de l'Education Jean-Michel Blanquer et du Travail Muriel Pénicaud, le débat doit porter sur leurs études et leur entrée sur le marché du travail, mais aussi sur leurs attentes pour l'avenir du pays, l'environnement ou l'engagement politique.

"La parole est libre". Comme lors des cinq débats auxquels il a déjà participé depuis le 15 janvier, Emmanuel Macron sera placé au centre de l'agora et répondra aux questions, parfois très directes, des intervenants. Des échanges qui peuvent s'éterniser plus de six heures, comme cela a été le cas dans l'Eure, le Lot ou encore lundi en banlieue parisienne.

"Bien sûr, la parole est libre et si durant le débat des sujets émergent, le micro sera donné", a souligné l'Elysée. Le gouvernement cherche à tout prix à intéresser les jeunes au "grand débat", qui mobilise jusqu'à présent surtout les séniors. "Ça va poser un problème s'il y a pas (cette) tranche d'âge qui s'exprime", a ainsi reconnu le Premier ministre Edouard Philippe la semaine dernière. "Ce n'est pas grave si c'est juste le début, mais ce serait grave (...) dans un grand débat qui doit servir à formuler ce que les Français veulent pour la suite", a-t-il ajouté.

"Les jeunes se désengagent de la politique". Sur les campus universitaires, "on ne sent pas une grande envie de participer", constate Orlane François, la présidente de la Fage, premier syndicat étudiant. Sans s'en étonner car "les jeunes se désengagent de plus en plus de la politique". Selon l'Insee, moins d'un électeur sur cinq de moins de 29 ans a voté à tous les tours des élections en 2017.