Embarras à LREM après les propos du député Aurélien Taché, qui a comparé voile islamique et serre-tête

Aurélien Taché C à vous 1280
Le bureau exécutif du parti présidentiel doit se pencher lundi, de manière "informelle", sur les déclarations d'Aurélien Taché. © Capture France 5
  • Copié
avec AFP , modifié à
Interrogé par France 5 sur les petites filles voilées, le député de la majorité Aurélien Taché s’est attiré les foudres de nombreux commentateurs pour avoir dressé un parallèle avec "une jeune fille à qui on mettrait un serre-tête".

Le bureau exécutif de La République en marche débattra lundi soir des propos controversés du député LREM Aurélien Taché, qui a établi un parallèle samedi entre voile islamique et serre-tête, ont indiqué plusieurs sources au sein du parti présidentiel. Le sujet doit être traité de manière informelle.

Une réponse polémique. "Vous me posez la question pour une jeune fille de 12 ans qui porterait le voile et serait élevée dans une famille musulmane. Est-ce que vous me poseriez la question sur une famille catholique, une jeune fille à qui on mettrait un serre-tête ? Bien sûr que non", a déclaré Aurélien Taché lors de l'émission C l'hebdo sur France 5 samedi.

Cette réponse à une question de la journaliste Zineb El Rhazoui - "Qu'est-ce que vous pensez du voilement d'une petite fille ?" - a valu dimanche au député du Val-d'Oise de vives critiques sur les réseaux sociaux, y compris de la part de collègues députés marcheurs tels qu'Agnès Thill et François Cormier-Bouligeon.

Le recadrage de Marlène Schiappa. "Aucune femme dans le monde ne sera lapidée parce qu'elle ne porte pas un serre-tête", a commenté au Grand Jury RTL- Le Figaro -LCI la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, tout en soulignant qu'Aurélien Taché avait "le droit d'exprimer son opinion et sa ligne personnelle". Et d'insister : "le serre-tête n'est pas un signe religieux."

"La Macronie continue d'attaquer les catholiques français pour masquer sa soumission à l'islamo-gauchisme", a cinglé pour sa part le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.