Immigration zéro ? Elisabeth Borne répond. 1:32
  • Copié
Arthur de Laborde
Pour son deuxième mandat, Emmanuel Macron travaille sur la loi sur l'immigration. Sa majorité a présenté ce mardi à l'Assemblée nationale les grandes lignes du projet de loi. L'occasion pour la Première ministre Elisabeth Borne de prendre la température. Et dans l'hémicycle, l'atmosphère était électrique.

Le projet de loi sur l'immigration se dessine. Mardi, Elisabeth Borne était à l'Assemblée nationale pour présenter les grandes lignes du projet de loi : accélération et durcissement des procédures, procédures d'expulsion, création d'un titre de séjour pour les sans papiers employés dans des métiers en tension... 

Un "énième texte placebo"

Elisabeth Borne a pris la température dans l'hémicycle. Dès les premières secondes de son intervention, la Première ministre défend l'équilibre et la philosophie de ce nouveau texte. "Dire qui on veut, qui on peut accueillir", a-t-elle estimé. "Je le dis d'emblée, l'immigration zéro n'est ni souhaitable ni possible." Dans la foulée, Marine Le Pen explique sans surprise au gouvernement qu'il ne pourra pas compter sur les voix du Rassemblement national. "C'est un énième texte placebo qui n'a pour objet que de tenter de faire croire aux citoyens distraits que vous agissez alors que la situation migratoire est plus que jamais hors de contrôle", a-t-elle dénoncé.

Hors de contrôle.

Même prise de position du côté des Insoumis. Pour eux, les Macronistes ne font qu'agiter la peur sur l'immigration. "Sur ce sujet en particulier sont entretenues sciemment les angoisses qui tétanisent la réflexion", a lancé Mathilde Panot, vice-présidente du groupe parlementaire de La France insoumise. Et pour tenter d'obtenir une majorité, le gouvernement lorgne donc à droite. Mais les députés LR, comme Pierre-Henri Dumont, s'opposent à la création d'un titre de séjour pour les métiers en tension. "Si vous maintenez votre volonté de régulariser massivement les clandestins, nous voterons contre l'ensemble de votre futur projet de loi", a-t-il assuré.

L'exécutif va maintenant tenter de convaincre les sénateurs avec la même formule. Un débat sans vote qui programmé mardi prochain.