Gérald Darmanin doit être auditionné par la Commission des Lois. 1:23
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Aurélie Herbemont, édité par Antoine Terrel
Pris en tenaille entre la contestation contre la loi "sécurité globale" et l'indignation suscitée par le tabassage de Michel Zecler par des policiers, le gouvernement cherche à faire redescendre la pression. Gérald Darmanin va de son côté tenter d'apaiser la grogne d'une partie des députés de la majorité, agacés par la proposition du gouvernement de faire réécrire la loi par une commission indépendante. 

Empêtré dans la polémique autour de la loi "sécurité globale" mais aussi des violences policières, le gouvernement cherche à sortir de la crise. Mais c'est une semaine mouvementée qui s'ouvre lundi, avec notamment l'audition du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin par la Commission des Lois de l'Assemblée nationale.  

Cette audition pourrait s'avérer tendue. "Il sera sous le feu croisé de tous les anti-Darmanin, des Insoumis à une partie de LREM", prédit un député LR. A 9 heures, le ministre va donc procéder à une opération déminage, uniquement avec les marcheurs de la Commission. Car dans les rangs de la majorité, les nerfs sont un peu à vif. Les députés LREM ont très mal vécu la proposition du gouvernement de faire réécrire la loi, qu'ils ont votée mardi, par une commission indépendante. 

Macron veut des propositions rapides

Le télescopage de cet article 24 avec les images du tabassage du producteur Michel Zecler par des policiers produit un cocktail explosif. Voilà donc le gouvernement contraint de gérer les deux dossiers de front : rétablir la confiance entre les citoyens et la police d'un côté, et protéger les policiers sans entraver la liberté d'informer de d'autre.

La Macronie cherche comment faire redescendre la pression, en travaillant pêle-mêle sur une amélioration de cet article 24, la réforme de la police des polices, la formation des policiers, la lutte contre les discriminations. Car le chef de l'Etat veut des proposition rapides pour sortir de cette situation de crise.