"L'Italie de Salvini est un modèle", affirme le porte-parole du RN Jordan Bardella

Jordan Bardella est tête de liste du RN pour les européennes.
Jordan Bardella est tête de liste du RN pour les européennes. © Joël SAGET / AFP
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avec AFP
La tête de liste frontiste pour les européennes Jordan Bardella estime que, avec Matteo Salvini au pouvoir en Italie, "le courant d'idées que nous représentons en France n'est plus isolé". 

L'Italie de Matteo Salvini, l'homme fort du gouvernement de la péninsule, "est un modèle", estime la tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes Jordan Bardella. "Nos députés travaillent avec lui au Parlement européen depuis plusieurs années et il y a une réelle amitié politique entre (la présidente du RN) Marine Le Pen et lui", fait valoir Jordan Bardella, également porte-parole du RN, dans un entretien au quotidien d'extrême droite Présent publié mardi.

Ce "courant d'idées n'est plus isolé". Le FN, devenu RN, a longtemps été l'inspiration de la Ligue italienne, le parti d'extrême droite dirigé par Matteo Salvini. Sous l'influence de son allié français, la Ligue du Nord séparatiste est devenue une formation nationaliste. Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur, "démontre aussi que le courant d'idées que nous représentons en France depuis longtemps en ce qui concerne la préférence nationale et la défense des frontières n'est plus isolé mais répond à une vraie demande des peuples en Europe", ajoute Jordan Bardella.

"La politique de dissuasion est efficace". "En quelques mois, Salvini a fait baisser de 65% les demandes d'asile en Italie en expliquant clairement que les bateaux de 'migrants' seraient systématiquement raccompagnés à leur port de départ, que les arrivants n'auraient pas droit à des prestations sociales, ni à une régularisation, ni à une scolarisation gratuite des enfants. Donc la politique de dissuasion est efficace", assure-t-il. Le nombre de demandeurs d'asile en Italie a fortement baissé à partir de la fin 2017, à la suite de la baisse des arrivées par mer amorcée à l'été 2017. Arrivé au pouvoir en juin, Matteo Salvini a accentué cette baisse en refusant les enregistrements et surtout accentué la proportion de demandes rejetées - passée de 59% à plus de 80% - en supprimant les permis de séjours humanitaires.