Éric Ciotti et Aurélien Pradié 1:52
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avec AFP , modifié à
Le chef du parti Les Républicains Eric Ciotti a annoncé samedi démettre de ses fonctions son numéro 2 Aurélien Pradié, ouvertement opposé à un pan de la réforme des retraites pourtant soutenue par LR. "Ses prises de positions répétées (n'étaient) plus conformes avec les valeurs de cohérence, d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine", a justifié Éric Ciotti.

Le chef du parti Les Républicains Eric Ciotti a annoncé samedi démettre de ses fonctions son numéro 2 Aurélien Pradié, ouvertement opposé à un pan de la réforme des retraites pourtant soutenue par LR. "Ses prises de positions répétées (n'étaient) plus conformes avec les valeurs de cohérence, d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine", a justifié le patron des LR dans un communiqué, critiquant une "aventure personnelle", qui "ne peut se substituer à l'action collective et à l'esprit de responsabilité".

Désaccords

La crise couvait depuis des semaines et éclate tout à fait au lendemain de la fin de l'examen tumultueux de la réforme au Palais Bourbon. Alors qu'Eric Ciotti et Olivier Marleix, chef du groupe LR à l'Assemblée, soutiennent depuis des semaines le projet gouvernemental de réforme des retraites qui ferait passer l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, Aurélien Pradié, qui occupait la place de vice-président exécutif du parti, conditionne ouvertement son soutien à la réforme à des avancées strictes sur le dispositif des carrières longues.

Le député du Lot entend obtenir du gouvernement l'assurance stricte que toute personne qui entre sur le marché du travail avant 21 ans puisse partir à la retraite à taux plein après avoir cotisé 43 annuités, et ce sans que l'âge légal de départ ne constitue une barrière. Si le gouvernement a semblé faire un pas en ce sens à plusieurs reprises, d'abord par des déclarations de la première ministre Elisabeth Borne, puis par des propos dans l'hémicycle d'Olivier Dussopt, Aurélien Pradié comme d'autres députés LR ont considéré que les garanties apportées par l'exécutif n'écartaient pas totalement la possibilité pour certaines personnes effectuant des carrières longues de devoir cotiser 44 annuités.

"Le seul sort qui compte, c'est celui des Français pour lesquels nous sommes engagés. Des convictions, ça se défend. Sans relâche", a tweeté M. Pradié samedi, quelques minutes après la parution du communiqué LR. Eric Ciotti et Aurélien Pradié avaient ferraillé lors des élections pour la présidence du parti, avec le président des sénateurs LR Bruno Retailleau. Après sa victoire, Eric Ciotti avait annoncé le 18 janvier qu'il se doterait d'une équipe dirigeante incluant Aurélien Pradié en tant que vice-président exécutif.