Les Constructifs pro-Macron lancent leur nouveau parti, "Agir"

Franck Riester a lancé, avec une vingtaine de Constructifs, le nouveau parti "Agir".
Franck Riester a lancé, avec une vingtaine de Constructifs, le nouveau parti "Agir". © Eric FEFERBERG / POOL / AFP
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avec AFP
Une vingtaine d'élus Constructifs ont officiellement lancé dimanche, dans une tribune publiée par Le Figaro, un nouveau parti de droite.

Ils se tâtaient depuis des semaines, ils ont désormais choisi. Une vingtaine d'élus Constructifs ont officiellement lancé dimanche, sous la houlette du député Franck Riester (ex-LR), un nouveau parti de droite, "Agir". Le mouvement se veut une alternative à Les Républicains et sa ligne "identitaire, eurosceptique et ultra-conservatrice". Les statuts devraient être débattus par les membres fondateurs le 5 décembre et la direction du parti devrait être collégiale.

"Faire de ce quinquennat une réussite". Dans une tribune fondatrice rendue publique par Le Figaro, Agir entend "faire de ce quinquennat une réussite pour la France" en soutenant "les réformes engagées dans de nombreux domaines par l'actuel gouvernement mené par un Premier ministre issu de la droite", Edouard Philippe. "Pour autant, nous sommes libres", font valoir les 19 membres fondateurs et "nous serons force de propositions pour défendre les idées libérales, sociales, européennes, humanistes et réformistes de la droite et du centre". "Nous saurons nous opposer chaque fois que cela sera nécessaire", assurent-ils.

"Opposés à tout rapprochement avec le FN". Sans citer Laurent Wauquiez, qui devrait être élu le 10 décembre président du parti Les Républicains, ils disent "refuser de voir la droite s'enfermer dans une ligne identitaire, autoritaire, eurosceptique et ultra-conservatrice" et veulent "s'opposer à tout rapprochement avec le Front national". Parmi ces membres fondateurs figurent la sénatrice juppéiste Fabienne Keller, la députée Agnès Firmin-Le Bodo (qui a hérité de la circonscription du Premier ministre Edouard Philippe), l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy Frédéric Lefebvre, l'eurodéputée et ex-ministre de Jacques Chirac Tokia Saïfi, Vincent Ledoux, qui a succédé à Gérald Darmanin comme député de la dixième circonscription du Nord, le sénateur et ancien ministre Claude Malhuret et les députés Pierre-Yves Bournazel et Laure de la Raudière.

Solère et Brenier ne font pas partie de l'aventure. En revanche, le député Thierry Solère, initiateur en juin du groupe Constructifs à l'Assemblée nationale avec Franck Riester, et les ministres Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, tout récemment exclus de LR, ont refusé de se joindre à eux, préférant adhérer à La République en marche, comme ils l'ont annoncé dimanche dans le JDD. Bruno Le Maire avait, lui, quitté LR pour le parti présidentiel dès après la présidentielle. La députée Marine Brenier, membre du groupe Constructifs et proche de Christian Estrosi, n'a pas non plus rejoint Agir. Le maire de Nice, sur bien des points macron-compatible, a choisi pour l'heure de rester à LR.