Les candidats à la présidentielle se bousculent au salon du "Made in France"

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Europe 1 avec AFP
Les prétendants à l'Élysée se sont succédé vendredi au salon du "Made in France" à Paris pour partager leur "vision de la souveraineté". À cinq mois de la présidentielle, l'événement a eu des airs d'un Salon de l'Agriculture en pleine campagne électorale.

À cinq mois de la présidentielle, les prétendants à l'Élysée se sont succédé vendredi au salon du "Made in France" à Paris pour partager leur "vision de la souveraineté", thème récurent de la campagne, et promouvoir la réindustrialisation.

Des airs d'un Salon de l'Agriculture en pleine campagne électorale

Le salon MIF Expo porte de Versailles à Paris avait des airs d'un Salon de l'Agriculture en pleine campagne électorale. Valérie Pécresse, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon s'y sont rendus vendredi. L'écologiste Yannick Jadot est attendu samedi, et le polémiste Eric Zemmour dimanche. "Défenseur acharné du Made In France depuis de nombreuses années", Arnaud Montebourg était même présent à la fois en tant que responsable politique et en tant qu'exposant avec son miel de repeuplement "Bleu Blanc Ruche".

Se félicitant que ses idées soient devenues "majoritaires" et que "tout le monde s'en empare", l'ancien ministre socialiste a réitéré sa proposition de créer un "délit de trahison économique". Applicable à "tous ces dirigeants qui ont vendu dans le dos du gouvernement des fleurons industriels". "Il ne s'agit pas de créer des délits, la question est de donner les moyens aux chefs d'entreprise de pouvoir relocaliser rapidement", a rétorqué Nicolas Dupont-Aignan, disant venir avec des "solutions très concrètes".

Mélenchon, Pécresse, Le Pen

"Pourquoi Toyota, entreprise japonaise, produit des petites voitures en France (alors) que Renault et Peugeot ont délocalisé les petites voitures ? (...) On peut gagner de l'argent en produisant une voiture en France", a illustré le président de Debout la France. "Il y a dix ans, vous prononciez le mot souveraineté, vous passiez pour un gros facho du coin", a estimé Jean-Luc Mélenchon (LFI) en s'amusant de cette "gaulo-mania" qui "va dans le sens de (s)es idées" et met "tout le monde d'accord (sur) le point N.1 : il vaut mieux faire nous-mêmes que d'autres".

La vision de la souveraineté pour Valérie Pécresse, "c'est d'abord définir quelles sont les productions stratégiques, celles qu'on doit produire chez nous", citant "l'alimentaire, l'énergie" et "un certain nombre de produits très innovants". "Et puis la souveraineté, c'est aussi sur le numérique" pour "ne plus dépendre des Gafam", a ajouté la candidate à l'investiture LR. Marine Le Pen, pour qui "Emmanuel Macron est un mondialiste" qui "ne croit pas au Made in France", a ciblé, elle, les directives européennes "qui imposent des appels d'offre européens" à l'Etat ou aux collectivités qui souhaiteraient "faire travailler nos entreprises françaises".