Le premier secrétaire du Parti socialiste français (PS) Olivier Faure et les membres du PS Sébastien Vincini, Pierre Jouvet, arrivent au siège du mouvement de gauche la France Insoumise. 2:04
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Alexis Delafontaine et Alexandre Chauveau , modifié à
Toujours pas de fumée blanche au-dessus du siège de la France insoumise. Les discussions se sont poursuivies très tard lundi soir, mais n'ont pas abouties à un accord entre les insoumis, les socialistes et les communistes. Les négociations doivent reprendre ce mardi et il y a encore du pain sur la planche.
DÉCRYPTAGE

Alors que les discussions entre la France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) se sont poursuivies jusque tard dans la nuit de lundi à mardi, aucun accord n'a pour le moment été acté. Quelle est la probabilité d'une union de la gauche pour ces élections législatives et quelles pourront être les conséquences sur le scrutin ? Europe 1 fait le point.

Est-ce qu’une union de la gauche peut remporter la majorité ?

L'objectif : avoir un candidat unique de la gauche dans chaque circonscription. Tout d'abord, rendez-vous à 10 heures au siège de la France insoumise pour la délégation socialiste ce mardi, après 13 heures de négociations lundi. Cette journée devrait permettre d'aboutir à l'union de la gauche. Dans un premier temps, la réunion sera uniquement entre insoumis et socialistes, mais les communistes et les écologistes devront rejoindre les négociations dans la foulée.

Lundi soir, pour la première fois, les quatre formations étaient réunies. L'occasion pour les communistes de présenter leurs propositions aux autres formations. Pourquoi tout cela prend autant de temps ? "Tout simplement parce que les blocages persistent", lâchent les négociateurs socialistes.

Sur le programme, les désaccords entre insoumis et socialistes sur la désobéissance au traité européen ne sont pas encore tranchés. Du côté des communistes, il est hors de question de signer l'accord prévoyant une sortie du nucléaire. Pour autant, tous les états-majors restent optimistes. L'union de la gauche a lieu tous les 25 ans, promet un cadre insoumis, faisant référence aux alliances de 1997 et de 1974.

Quel changement avec un candidat unique à gauche ?

Une stratégie qui pourrait être payante, selon Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l'université Paris II Panthéon-Assas. "Le mode de scrutin favorise les alliances. La question encore une fois, c’est si vous vous retrouvez face à la République en Marche (LREM), qui est la configuration la plus fréquente pour ce bloc des gauches, et bien que vont faire les électeurs de droite ?" se questionne-t-il. "Donc, arriver en tête permet d’accéder au second tour mais ne permet pas forcément de l’emporter, pour cela il y a d’autres paramètres."

"Ça permet de ne pas fragmenter les voix. Par ailleurs, ça permet de mieux ajuster les candidatures. On sait qu’un candidat Europe Écologie Les Verts (EELV) parlera mieux aux centres-villes, qu’un candidat LFI parlera mieux aux banlieues, ou un candidat communiste aux zones ouvrières", précise-t-il. "Alors que le PS mieux ancré localement, parlera mieux aux zones rurales ou semi-urbaines. Donc l’union de la gauche peut permettre d’envoyer à chaque fois la candidature la plus efficace, évidemment pour ça il faut une union, et un bon accord des appareils."