Marine Le Pen ferma la porte à Éric Zemmour en vue d'une alliance pour les élections législatives. 1:38
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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud , modifié à
À quelques semaines des élections législatives, la gauche semble s'unir. Un accord a été trouvé entre la France insoumise, les Verts et le Parti communiste et un accord pourrait prochainement être acté avec le Parti socialiste. Mais du côté de la droite, tout est différent. Une chose est sûre : il n'y aura pas d'alliance entre le Rassemblement national et Reconquête.

Alors que la gauche est en passe de s’unir aux élections législatives, à la droite de la droite, il n’y aura pas d’accord entre le Rassemblement national (RN) et Reconquête. Le camp de Marine Le Pen a fermé la porte à celui d'Éric Zemmour, qui plaidait en faveur d'une union des droites. Derrière ce désaccord, il y a plusieurs raisons données par le RN.

Deux enjeux

D’abord, un enjeu politique : celui de l’hégémonie dans le camp national. Marine Le Pen, arrivée largement devant Éric Zemmour au premier tour de l'élection présidentielle, a l’occasion de tuer dans l’œuf la naissance de Reconquête. Celui-ci, sans accord entre les deux partis, pourrait finalement n’avoir aucun député.

L’autre explication est financière, les législatives étant la première source de financement pour les partis politiques. Ainsi, en présentant le maximum de candidats et en faisant élire le plus possible de députés, le Rassemblement national peut espérer une somme comprise entre 10 et 20 millions d’euros.

Une manne, versée annuellement par l’État, et qui représente une nécessité pour les finances du Rassemblement national, endetté à hauteur d’une vingtaine de millions d’euros.

Enfin, il ne faut pas écarter l’inimitié personnelle entre Marine Le Pen et Éric Zemmour. Le second ayant multiplié les piques contre la première pendant toute la présidentielle, et ce jusqu’au soir du second tour.

Quelles circonscriptions envisagées par Éric Zemmour ?

Concernant le président du parti Reconquête, aucune décision n'a été prise pour les élections législatives. Éric Zemmour hésite toujours et sa décision devrait intervenir en début de semaine prochaine. "Il a pris goût à la campagne et il a envie d'y retourner", confie un proche, qui évalue à 60% les chances d'une candidature.

Parmi les circonscriptions envisagées pour se présenter, celles où il a obtenu ses meilleurs scores à la présidentielle. Éric Zemmour serait tenté par le Var, mais regarde aussi certains territoires dans les Alpes-Maritimes ou les Bouches-du-Rhône. La piste du 17e arrondissement de Paris elle, a finalement moins de chance d’aboutir.