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Jacques Serais et David Montagné , modifié à
2022 est l'année où il y a eu le plus de demandes d'asile sur le territoire français : 156.103 précisément, soit une augmentation de 28% par rapport à 2021. C'est ce qu'indique la direction générale des étrangers en France, qui ajoute que 60% d'entre elles ont été refusées par l'État.

L'immigration revient régulièrement dans les débats. Les différents camps politiques se déchirent régulièrement sur ce thème. A quelques jours de la présentation en Conseil des ministres du prochain projet de loi sur l'immigration, la direction générale des étrangers en France vient de publier son bilan 2022. On apprend tout d'abord qu'il n'y a jamais eu autant de demandes d'asile sur notre territoire.

Un million de demandes d'asile à l'échelle européenne

Pour l'année 2022, il y en a eu précisément 156.103. C'est un record. C'est 28 % de plus qu'en 2021. Par rapport à 2019, qui sert d'année de référence d'avant Covid, la hausse est de 3%. A l'échelle européenne, ce sont près d'un million de demandes d'asile qui ont été effectuées en 2022. La pression migratoire ne faiblit pas. En France, le premier pays de provenance des demandeurs d'asile reste pour la cinquième année consécutive l'Afghanistan, suivi du Bangladesh, de la Turquie, de la Géorgie et de la République démocratique du Congo.

La grande majorité, environ 60 % de ces demandes d'asile, ont été refusées par l'Etat français, ce qui ne les empêche pas, avec le droit français qui est peu appliqué, de rester avec une OQTF sans particulièrement être inquiété sur le territoire national. Emmanuel Macron s'était pourtant engagé à résoudre ce problème. Force est de constater qu'il s'aggrave avec une difficulté toujours prégnante dans la gestion de ces flux.

Nombre de ces étrangers qui demandent leurs titres en France sont passés par un autre pays européen durant leur périple et auraient dû voir leurs dossiers traités en amont. A noter que les procédures d'éloignement ont augmenté, plus 15% par rapport à 2021, mais elles restent inférieures au niveau d'avant la crise.