Élisabeth Borne soumettre les grandes lignes de la future loi asile et immigration aux députés ce mardi après-midi. 1:33
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Dimitri Vernet
Le sujet de l'immigration arrive à l'Assemblée nationale ce mardi, avant sa présentation officielle en début d'année prochaine. Une journée de débat durant laquelle Élisabeth Borne va soumettre les grandes lignes de la future loi asile et immigration en s'appuyant sur un document qu'Europe 1 vous révèle.

Le sujet est hautement inflammable. L'immigration au cœur des échanges dès ce mardi à l'Assemblée nationale, avant sa présentation officielle début 2023. Élisabeth Borne va soumettre les grandes lignes de la future loi asile et immigration aux députés. Un débat sans vote. Mais la Première ministre veut trouver un terrain d'entente avec les oppositions. Pour défendre son projet, le gouvernement va s'appuyer sur un document qu'Europe 1 vous révèle. On peut notamment y lire dix constats sur l'immigration.

L'immigration irrégulière en constante progression

Le premier : depuis 20 ans, l'immigration accélère en France. Le nombre d'immigrés est passé de 7,5% à 10,3% de la population totale en 20 ans, ce qui représente un peu plus de 7 millions de personnes. Des étrangers répartis très inégalement sur le territoire : 20% en Île-de-France contre seulement 5% en Normandie ou Bretagne. Il y a aussi le cas spécifique de Mayotte, avec 50% de migrants.

Dans les causes qui expliquent ces chiffres arrive en tête le motif familial, c'est-à-dire des personnes liées à des Français, conjoints, ascendants, parents... suivi par le motif économique. Puis vient l'immigration irrégulière en constante progression. On le voit grâce aux chiffres de l'AME, l'aide médicale permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins : 380.000 bénéficiaires l'an dernier contre 210.000 il y a dix ans.

Par ailleurs, la demande d'asile augmente. La France est la deuxième destination de l'Union européenne après l'Allemagne. Enfin, le document démontre que les immigrés sont plus touchés par le chômage que les Français : 13% contre, 7,5%, une conséquence de manque d'expérience ou de diplôme. Le gouvernement met l'accent sur la mise en place de visas spéciaux sur les métiers en tension. Problème : le bâtiment ou les services à la personne n'y figurent pas.