Le n°2 de la liste LFI aux européennes, Manuel Bompard, perquisitionné jeudi

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Le domicile de Manuel Bompard, ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, a été perquisitionné jeudi. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
La France Insoumise annonce jeudi que le domicile toulousain de Manuel Bompard, n°2 de sa liste aux élections européennes de mai prochain, a été perquisitionné jeudi.

Le numéro deux de la liste France insoumise aux européennes, Manuel Bompard, a été perquisitionné pendant cinq heures à son domicile de Toulouse jeudi matin, dans le cadre de l'enquête sur les comptes de campagne de LFI pour la présidentielle, a-t-il affirmé.

Bompard a refusé de signer le procès-verbal. "Cette dérive autoritaire est inquiétante", a commenté Manuel Bompard, qui était le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017, rappelant que cette perquisition intervient trois jours après celle qui a eu lieu à Mediapart.

Les policiers lui ont affirmé agir sur commission rogatoire, dans le cadre de l'enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, a-t-il précisé. Arrivés à 7h du matin, "cinq policiers ont retourné tout mon appartement" et "pris quinze fichiers sur mon ordinateur", a relaté Manuel Bompard. Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon a affirmé avoir refusé de signer le procès-verbal des policiers, pour protester contre "la violation du secret de l'enquête" dont témoigne selon lui une enquête de L'Obs parue cette semaine.

Mélenchon dénonce "une insupportable nouvelle perquisition". Le 16 octobre, des perquisitions simultanées sur 15 sites avaient été menées sous la direction du parquet dans le cadre de cette enquête et d'une autre sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de la France insoumise. Celle au siège de la France insoumise, rue de Dunkerque à Paris, s'était déroulée de manière particulièrement houleuse, Jean-Luc Mélenchon invectivant les policiers et menaçant d'enfoncer la porte du local, sous l'oeil des caméras. Dans le prolongement de ces enquêtes préliminaires, deux informations judiciaires ont été ouvertes le 9 novembre.

Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé jeudi une "insupportable nouvelle perquisition". "L'instrumentalisation de la justice devient le régime ordinaire. Le macronisme n'est plus qu'un autoritarisme", a-t-il fustigé.

"Après #Mediapart cette semaine, c'est donc un candidat aux élections européennes qui est perquisitionné. Où s'arrêtera la dérive autoritaire du pouvoir ?", s'est insurgé Manuel Bompard sur le réseau social.
La France insoumise a annoncé une conférence de presse à 16H30.