Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (LR) élu président de la métropole Aix-Marseille-Provence

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C.M. avec AFP
Le maire Les Républicains de Marseille a été élu après un vote sous tensions. 

Le maire Les Républicains de Marseille Jean-Claude Gaudin a été élu lundi président de la plus vaste métropole de France, Aix-Marseille-Provence, qui doit voir le jour le 1er janvier 2016 au terme d'une gestation laborieuse.

Tentative pour empêcher le vote. Les élus ont passé outre l'opposition de certains maires, vent debout contre cette structure, qui ont tenté d'empêcher le vote sous la houlette de la maire LR d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains. Celle-ci a finalement dû se résoudre à quitter la salle, sous un mélange de huées et d'applaudissements.

Élu haut la main. "Faisons en sorte que demain nous puissions nous mettre au travail", a déclaré le maire de Marseille avant l'ouverture du scrutin. "On rassure les maires, on rassure les personnels, on se met en ordre de marche. Nous n'avons pas beaucoup de temps", a-t-il souligné. Un élu opposé à la métropole, le maire (LR) de la petite ville de Cabries Hervé Fabre Aubrespy, était également candidat, dans une instance très largement contrôlée par la droite. Il a obtenu 13 voix, contre 119 pour M. Gaudin.

Cumul en vue. Jean-Claude Gaudin, 76 ans, devrait donc cumuler les fonctions de maire de la deuxième ville de France et de président de cette métropole, voulue par le gouvernement, qui regroupera 92 communes sur 3.173 km2, dont les rivales Aix-en-Provence et Marseille, et 1,83 million d'habitants. Elle doit permettre à ce territoire de rattraper un certain nombre de retards, pointés récemment encore par l'INSEE: transports inefficaces et congestionnés, emploi et attractivité en berne, ou encore faible mixité sociale.

Crainte dans la région. Les opposants à la métropole, des élus qui redoutent d'y perdre financièrement et craignent la prépondérance de la cité phocéenne dans les décisions, avaient été galvanisés vendredi par le tribunal administratif de Marseille. Saisi en référé par quatre communes qui estimaient que les grandes villes étaient surreprésentées parmi les 240 sièges du conseil métropolitain au détriment des petites communes, il a suspendu deux arrêtés préfectoraux fixant le nombre et la répartition des sièges de la future métropole, ainsi que sa composition. "Je considère aujourd'hui que nous ne pouvons pas procéder à quelque élection que ce soit", avait déclaré la maire d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains, en ouvrant la séance d'installation du conseil métropolitain.