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Jacques Serais / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP
La Commission de mixte paritaire se réunit ce lundi après-midi pour tenter de trouver un compromis sur le projet de loi immigration. Emmanuel Macron l'a affirmé la semaine dernière : sans accord, le texte sera abandonné. Une entente est-elle vraiment possible ?

Après le camouflet de la semaine dernière, le gouvernement espère trouver un compromis sur le projet de loi immigration ce lundi après-midi en Commission mixte paritaire (CMP). Emmanuel Macron l'a affirmé la semaine dernière : sans accord, le texte sera abandonné. Les membres de la CMP parviendront-ils à trouver un accord ? À l'heure actuelle, l'aide médicale d'État et l'accès aux aides sociales pour les étrangers bloquent toujours entre les Républicains et la majorité. Tout laisse donc indiquer que le texte va droit dans le mur.

Une situation de fébrilité jamais vue depuis 2017

En désespoir de cause, l’exécutif s’agite. Élisabeth Borne multiplie les réunions et ses ministres sont priés de mesurer leurs propos dans les médias. Une situation de fébrilité jusqu'ici jamais vue depuis l’élection d'Emmanuel Macron en 2017 qui ne laisse que peu d'espoir à la majorité présidentielle de voir le projet de loi immigration aboutir, que ce soit en Commission mixte paritaire (CMP) ce lundi soir ou dans l'hémicycle mardi.

Car quand bien même un accord serait trouvé aujourd'hui entre les sept députés et les sept sénateurs de la CMP – ce qui est peu probable - Élisabeth Borne ne peut compter avec certitude sur le soutien de l'aile gauche de la macronie. Un scénario noir qui verrait le texte échouer en raison d'une défection d'une partie du camp présidentiel. Le signe que le rapport de force s'est bel et bien inversé.

Les Républicains sont bien décidés à montrer les muscles. "C’est le texte du Sénat et lui seul, que nous voulons voter", insiste Éric Ciotti, le patron des Républicains. À droite, certains, comme Aurélien Pradié, n'hésitent d'ailleurs plus à affirmer qu'ils voteraient contre un texte de compromis. Autrement dit, comment jouer avec les nerfs d'un exécutif déjà sous tension pour mieux le pousser au point de rupture...