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Maxime Dewilder , modifié à
Laurent Berger, numéro 1 de la CFDT, explique mardi, au micro d'Europe 1, sa position sur la crise dans les urgences et le plan annoncé par Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé.
INTERVIEW

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, était mardi dans le studio d'Europe 1. Reçu la veille par Emmanuel Macron, il s'exprime sur le plan annoncé par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Le budget consacré à son "Pacte de refondation des urgences" s'élève à 750 millions d'euros répartis sur 3 ans. Suffisant pour faire cesser le mouvement social en cours ?

Laurent Berger estime que ce n'est pas à lui "de leur dire quoi faire". Quant au plan annoncé par Agnès Buzyn, il en a "une approche nuancée". "On ne peut pas dire qu'il ne s'est rien passé", poursuit-il. Il détaille : "Sur le dispatching par exemple, l'accueil des urgences sera fait différemment. La filière pour les personnes âgées, c'est une bonne piste. Les lits supplémentaires aussi".

"Une situation de surinvestissement professionnel inacceptable"

Seul problème pour le leader de la CFDT : où trouver les 750 millions d'euros promis ? "Quid de la mise en oeuvre ? Quid des 750 millions, pris à d'autres services en quelque sorte ?", s'interroge-t-il ? Mais surtout, "à quel moment les professionnels d'urgences, qui sont en grande souffrance, vont voir un changement concret dans leur réalité ?"

Si Laurent Berger refuse de donner des consignes pour la poursuite, ou non, du mouvement social, il avance que la CFDT "va mener des initiatives début octobre pour montrer la difficulté". "Ce mouvement a au moins eu le mérite de montrer que les professionnels qui nous accueillent tous les jours dans des services d’urgences vivent dans une situation de surinvestissement professionnel inacceptable", enchaîne-t-il.