L'appel à la démission de Darmanin est la position officielle des Républicains

Plusieurs responsables de LR ont fait savoir qu'ils ne partageaient pas la position officielle du parti exprimée lundi.
Plusieurs responsables de LR ont fait savoir qu'ils ne partageaient pas la position officielle du parti exprimée lundi. © AFP
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avec AFP , modifié à
Alors plusieurs élus LR ont exprimé un avis contraire, l'appel à la démission du ministre, mis en cause pour viol, est la position officielle du parti, a indiqué l'entourage de Laurent Wauquiez. 

L'appel à la démission du ministre Gérald Darmanin, mis en cause pour viol, formulé lundi par la porte-parole des Républicains (LR) Laurence Sailliet, est la position officielle du parti, a indiqué mardi l'entourage de Laurent Wauquiez, alors que plusieurs responsables LR ont exprimé un avis contraire.

"Nous respectons la présomption d'innocence. Mais compte tenu des graves accusations qui sont portées, et pour la sérénité de l'action publique, nous pensons qu'il n'a pas d'autre choix que de démissionner", a déclaré Laurence Sailliet lundi lors du point-presse hebdomadaire du parti. Devant les députés LR mardi matin, le président de LR Laurent Wauquiez a souligné les "incohérences" de l'exécutif, alors que quatre ministres dont le nom était cité dans des affaires ont quitté le gouvernement en tout début de quinquennat.

Guillaume Peltier et Éric Ciotti pour le maintien de Darmanin au gouvernement. Mais plusieurs responsables de LR ont fait savoir qu'ils ne partageaient pas la position officiellement exprimée lundi. "Je ne vois pas en quoi Gérald Darmanin devrait aujourd'hui démissionner", a notamment déclaré le vice-président du parti Guillaume Peltier pour qui "quand la tyrannie du bruit médiatique et de la rumeur l'emporte sur la présomption d'innocence, c'est la démocratie qui est abîmée". Le député Guillaume Larrivé a également signifié son désaccord, refusant tout "tribunal médiatique". Mardi, le député Éric Ciotti a invoqué "la présomption d'innocence", refusant lui aussi "les procès médiatiques", avec une référence à l'affaire Fillon.

Pour d'autres, le "monde vertueux" de Macron "se casse la figure". "Le monde vertueux, irréprochable d'Emmanuel Macron se casse la figure", avait au contraire déclaré lundi une autre porte-parole de LR, Lydia Guirous, citant les noms de Richard Ferrand, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, mis en cause dans des affaires et qui ont quitté le gouvernement d'Édouard Philippe.