Jean-Michel Blanquer 2:33
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Le Conseil constitutionnel a censuré la semaine dernière une proposition de loi sur l'enseignement immersif en langues régionales, tandis qu'Emmanuel Macron a estimé que "rien ne saurait entraver cet enseignement". "Il faut qu'on soit en conformité avec ce que le Conseil constitutionnel a décidé", juge Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, sur Europe 1.
INTERVIEW

L'enseignement immersif des langues régionales va-t-il se poursuivre en France ? La question se pose, alors que le Conseil Constitutionnel a retoqué vendredi 21 mai un texte de loi sur les langues régionales, texte qui permettait aux établissements, y compris publics, de pratiquer "l’enseignement immersif" dans une langue régionale, comme l'occitan, le basque ou le breton. Si Emmanuel Macron a estimé que "rien ne saurait entraver l’action décisive" des associations concernées, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a assuré sur Europe 1, vendredi, que "le français doit être présent tous les jours à l'école".

Selon le ministre, "15% des élèves qui font des langues régionales le font actuellement selon l'enseignement immersif ou ce qui ressemble à l'enseignement immersif". Après cette décision des Sages, le ministre et ses équipes ont reçu "les associations concernées, avec le but de les rassurer, en leur disant que leur existence n'est absolument pas menacée et que nous reconnaissons les résultats qu'ils peuvent avoir". Sont notamment concernées les écoles Diwan pour le breton, ABCM pour l’alsacien ou Ikastola pour le basque.

"Bonnes formules"

Dans le même temps, "il faut qu'on soit en conformité avec ce que le Conseil constitutionnel a décidé" en matière de langues régionales, assure Jean-Michel Blanquer, qui se dit "optimiste sur le fait qu'on va trouver les bonnes formules" à l'avenir. 

Des bonnes formules, mais une ligne claire martelée par le ministre sur Europe 1 : "Pour une école publique, le français doit être présent tous les jours. C'est ce qu'a dit le Conseil constitutionnel. Je n'imagine pas des écoles publiques où on ne parle pas le français et qui se multiplieraient, ça n'aurait pas de sens", juge-t-il, tout en concédant que "des écoles privées sous contrat font ça depuis une vingtaine d'années et ont des réussites".