Manu Payet 1:19
  • Copié
Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Romain David
Les cadres des Républicains reconnaissent eux-mêmes que la droite a laissé en friche les sujets écologistes ces dernières années. Pour retrouver de la voix sur cette thématique dans l'espace publique, et alors que le second tour des élections municipales a consacré une forte percée des verts, le parti entend mettre en place  au sein de son groupe parlementaire une cellule dédiée à l'environnement.

La droite aussi veut se verdir ! Profitant de la vague écolo aux municipales, le parti Les Républicains vient d'annoncer la création d’une cellule spéciale sur l’environnement au sein du groupe parlementaire. Cette "task force" montre, au lendemain d’un scrutin qui leur a coûté quelques bastions historiques au profit des verts, que le parti piloté par Christian Jacob a compris l’enjeu électoral que représente l’écologie.

Chez les Républicains on le revendique : on peut être de droite et écolo. "On a des messages, on a eu des positions, il faut simplement les organiser, et être un peu plus visibles", explique le député de l’Aisne Julien Dive. Mais quand on demande à cet élu ce qu’est une écologie de droite, la réponse est un peu floue. "Quand on dit une écologie responsable, c’est de ne pas faire de l’écologie un martinet qui vient punir celles et ceux qui ne seraient pas respectueux parce qu’ils ont un vieux diesel", avance-t-il.

"On peut aujourd’hui avoir beaucoup de choses à dire sur le sujet"

La droite serait devenue inaudible sur les questions écolo, après avoir "laissé ces sujets en friche", déplore un cadre des Républicains. Mais pour le député de la Manche Philippe Gosselin, l’écologie peut être un enjeu politique, notamment pour parler aux jeunes. "Sans courir vers une radicalité verte, on peut aujourd’hui avoir beaucoup de choses à dire sur un sujet qui taraude l’ensemble de la société et pas qu’un parti politique, les verts, ou quelques personnalités comme Jadot ou d’autres", soutient-il.

Au-delà d’un programme qui reste à définir, il faut également savoir qui peut porter le sujet. Depuis Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, personne n’a incarné l’écologie à droite.