La députée Martine Wonner exclue de LREM après son vote contre le plan de déconfinement

Martine Wonner députée exclue LREM STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Martine Wonner est la quatrième députée exclue du groupe LREM. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
La député du Bas-Rhin Martine Wonner a été exclue du groupe LREM pour avoir voté contre le plan de déconfinement présenté à l'Assemblée nationale. C'est la quatrième exclusion prononcée par le groupe majoritaire. 

La députée Martine Wonner, seule élue LREM à avoir voté contre la stratégie de déconfinement du gouvernement, a été exclue de son groupe parlementaire à l'Assemblée nationale mercredi, a indiqué le groupe majoritaire. "Martine Wonner, seule dans son cas, a décidé de s'affranchir du principe de solidarité avec le gouvernement", alors que "le plan de déconfinement représente un moment crucial pour notre pays", considère le groupe LREM.

"Ce vote s'inscrit dans une longue succession de prises de position publiques de Martine Wonner exprimant sa défiance contre le gouvernement et ses critiques contre sa politique sanitaire. En conséquence, après l'avoir entendue (en visioconférence) ce jour, le bureau du groupe LREM, en application de son règlement, a décidé son exclusion", ajoutent les "marcheurs".

Une députée favorable au recours à la chloroquine 

Psychiatre de profession, la députée du Bas-Rhin est favorable au recours controversé à la chloroquine face au coronavirus, avec son collectif Laissons les médecins prescrire. Elle avait "regretté l'absence d'une quelconque stratégie thérapeutique", en annonçant son vote contre le plan gouvernemental le 28 avril à l'Assemblée. Après son exclusion, les députés LREM et apparentés comptent désormais 296 membres, contre 314 au début de la législature, alors que la majorité absolue est à 289 sièges. 

C'est la quatrième exclusion prononcée par le groupe après celles de Sébastien Nadot (vote contre le budget), d'Agnès Thill (pour son hostilité à la PMA pour toutes et des propos jugés "pernicieux") et Sabine Thillaye (pour un refus de céder son poste à la tête de la commission des Affaires européennes). Une quinzaine de députés ont aussi quitté le groupe volontairement, en raison de désaccords sur la ligne politique, sur les municipales, ou pour contester l'usage du 49-3 lors de l'examen de la controversée réforme des retraites.