La Cour des comptes épingle à nouveau les salaires des hauts fonctionnaires à Bercy

La Cour parle du "niveau élevé et difficile à justifier de la rémunération des administrateurs généraux des finances publiques".
La Cour parle du "niveau élevé et difficile à justifier de la rémunération des administrateurs généraux des finances publiques". © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Les sages de la Rue Cambon épinglent les salaires des hauts fonctionnaires de Berçy, qui posent des "problèmes d'équité et de cohérence" avec ceux du reste de l'administration.

La Cour des comptes a à nouveau épinglé "le niveau élevé et difficile à justifier" des salaires des hauts fonctionnaires de Bercy et pointe également la persistance de pratiques "irrégulières", dans un référé rendu public mercredi. "En dépit d'une nette amélioration depuis sa précédente enquête, (la Cour des comptes) constate la persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment des dispositifs de rémunération sans base juridique", a-t-elle expliqué dans un référé qui avait été adressé le 12 octobre au ministre de l'Economie Bruno Le Maire et à celui des Comptes publics Gérald Darmanin.

"Problèmes d'équité avec le reste de l'administration". "Elle relève surtout que la cohérence de la politique de rémunération est mise à mal par le niveau élevé et difficile à justifier de la rémunération des administrateurs généraux des finances publiques, qui pose des problèmes d'équité et de cohérence avec celui du reste de l'administration", a-t-elle souligné. Pour son référé, la Cour des comptes s'est basée sur l'examen de la rémunération de l'encadrement supérieur des ministères de Bercy, soit plus de 750 postes, pour les exercices 2013 à 2015.

Régularisations à venir. Dans sa réponse adressée à la Cour des Comptes, Gérald Darmanin s'est engagé "à procéder sans délai aux régularisations nécessaires (et) à poursuivre la réduction des écarts de rémunérations". La Cour des comptes avait déjà mené deux enquêtes auparavant sur les salaires à Bercy, la première publiée en 2010 et la seconde en 2011, qui avaient déjà "relevé le caractère irrégulier des primes et indemnités versées dans les ministères financiers", a-t-elle rappelé.