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Justice : peines planchers, suppression du juge d'application des peines... Edouard Philippe formule des propositions en meeting à Marseille

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min

Édouard Philippe, en meeting à Marseille, souhaite réformer la justice en la rendant plus rapide et lisible. Il propose des peines plancher, la suppression du juge d’application des peines, un enfermement immédiat dès la première infraction et plus de pouvoirs pour les maires face aux délits du quotidien.

En finir avec une justice "lente" et "hypocrite": Edouard Philippe a formulé samedi plusieurs propositions pour "transformer l'institution judiciaire", du retour des peines plancher à la suppression du juge d'application des peines.

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"Notre justice, en plus d'être lente, est devenue presque hypocrite. Comme nous n’arrivons pas à construire suffisamment de places de prisons (...) et comme nous savons qu’être détenu dans des conditions indignes alimente la récidive, les juges prononcent des peines toujours plus sévères mais de moins en moins exécutées", a expliqué le président d'Horizons lors d'un meeting à Marseille.

"En France, nous avons eu tendance à condamner trop tard et trop longtemps". "Nous devons faire exactement l’inverse: condamner tôt et à des peines courtes", a-t-il développé.

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Edouard Philippe défend "une stratégie d’enfermement immédiat des délinquants"

M. Philippe défend "une stratégie d’enfermement immédiat des délinquants, y compris pour des peines très brèves, dès la première infraction, dans des établissements pour courtes peines", comme ses députés l'ont fait adopter lors de la niche Horizons début avril.

Mais aussi, a-t-il poursuivi, des "peines planchers pour les infractions les plus graves". "Il est indispensable que la peine soit connue et certaine, pas seulement pour dissuader le délinquant mais pour qu’il soit clair auprès des victimes et auprès de la société dans son ensemble que la peine prononcée sera au minimum celle exigée par la loi", a-t-il dit.

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Il souhaite renforcer le rôle des maires

L'ancien Premier ministre s'interroge par ailleurs sur la suppression de la fonction de juge d'application des peines, pour "garantir que ce qu’un juge a décidé ne sera pas défait par un autre" statuant "en raison de considérations qui n’ont rien à voir avec le jugement mais bien plus avec l’administration de la justice".

Il entend également donner aux maires "des moyens accrus, y compris le droit de prononcer des amendes et de proposer des peines de réparation, pour lutter, dans leur ville, contre les infractions du quotidien qui pourrissent la vie de leurs administrés".

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"L’objectif est clair : raccourcir massivement les délais en première instance", a-t-il souligné.

M. Philippe s'est prononcé en faveur du maintien du lien hiérarchique entre le Garde des sceaux et le parquet. Lequel doit néanmoins être "indépendant" et "protégé de toute pression". Et s'interroge sur "la formation et la sélection" des magistrats. "Il existe bien des pays (...) où il n’est possible de devenir magistrat qu’après avoir exercé, pendant un temps, le métier d’avocat ou de juriste", a-t-il relevé.

Les magistrats, a-t-il par ailleurs insisté, ont un devoir "d'impartialité": "est-ce qu'il est normal que le Syndicat de la magistrature se positionne aussi clairement dans un camp politique ?"