Joseph Macé-Scaron 2:49
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Alexis Patri
Le journaliste Joseph Macé-Scaron publie "La Surprise du chef", un livre de fiction politique qu'il présente lundi dans l'émission "Ça fait du bien", avec Anne Roumanoff. Le romancier estime que les Français n'ont pas envie d'un deuxième tour Macron-Le Pen pour la présidentielle de 2022. Selon lui, ceux qui pronostiquent une telle affiche se trompent.
INTERVIEW

Un général de l'armée française élu, contre toute attente, président de la République en 2022. Ce n'est pas un prédiction de Joseph Macé-Scaron, mais l'intrigue de son nouveau roman La Surprise du chef, qu'il présente lundi dans l'émission d'Anne Roumanoff Ça fait du bien. Quittant quelques minutes la fiction et l'histoire de son roman, le journaliste et écrivain estime que l'élection présidentielle de 2022 pourrait, dans la réalité, se jouer loin du duel annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, comme une revanche de l'affiche de 2017. 

"Je pense qu'il va y avoir vraiment une surprise", prévoit le journaliste. Souriant à la suggestion d'un improbable seconde tour opposant Eric Zemmour à Jean Lassalle, il rappelle que l'élection précédente avait déjà contredit les prédictions des analyses politiques. "Un an avant l'élection présidentielle de 2017, soit les sondeurs prévoyaient le triomphe d'Alain Juppé, soit ils interrogeaient les sondés sur un second tour entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, comme en 2012", appuie-t-il.

"Emmanuel Macron contre Marine Le Pen, les Français n'en veulent pas"

"Et à l'époque, je me souviens aussi qu'une immense majorité de Français ne voulaient pas de ce face-à-face", complète Joseph Macé-Scaron, prolongeant la comparaison entre les scrutins de 2017 et de 2022. "Cette fois encore, on nous propose une rediffusion de ce qui a déjà eu lieu. Et quelque chose qui est plus un duo qu'un duel, objectivement, tellement Emmanuel Macron et Marine Le Pen se répondent l'un et l'autre. Majoritairement, les Français n'en veulent pas."

Pour Joseph Macé-Scaron, il est désormais trop tôt pour formuler une prédiction réaliste de la composition d'un second tour de la présidentielle un an avant le scrutin. "Pendant très longtemps, on a cru dans la politique en France qu'il y avait une invariance structurelle, que des choses n'allaient pas bouger", théorise-t-il. "C'est-à-dire qu'il y avait la droite et la gauche, qu'un département allait toujours voter de la même manière, etc. Aujourd'hui, on voit que tout est possible."