Jérôme Lavrilleux va ouvrir des gîtes dans le Périgord

Jérôme Lavrilleux l'assure : "La politique, j'en ai fait le tour".
Jérôme Lavrilleux l'assure : "La politique, j'en ai fait le tour". © AFP
  • Copié
, modifié à
A l'issue de son mandat d'eurodéputé, Jérôme Lavrilleux ouvrira des gîtes dans le Périgord. Une manière de tourner la page de la politique et de retrouver un peu de quiétude.

Jérôme Lavrilleux prépare activement sa reconversion, bien loin du monde parfois cruel de la politique. Et c'est dans le Périgord que l'ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, au cœur du scandale Bygmalion, a trouvé refuge. En 2014, en pleine tourmente, c'est là qu'il a signé l'acte d'achat d'une propriété, qu'il compte bien transformer en gîtes pour vacanciers.

"Etre au calme, tranquille". Interrogé par nos confrères de Sud Ouest, Jérôme Lavrilleux, exclu de son parti dès le début de l'affaire et désormais simple eurodéputé, explique qu'il est venu dans la région "pour être au calme, tran­quille". Il faut dire que l'élu avait été durement marqué, physiquement et moralement, et avait confié avoir même envisagé le suicide. Mais pourquoi ce choix professionnel ? "Quand j'étais ado­les­cent, je rê­vais de faire de la po­li­tique et de l'hô­tel­le­rie. La po­li­tique, j'en ai fait le tour… En réa­lité, je cher­chais une pro­priété avant même que n'ar­rive l'his­toire Byg­ma­lion. Je pen­sais au Pé­ri­gord que j’aime beau­coup et où j’étais venu sou­vent en tou­riste. Je suis pas­sionné par les livres d’his­toire et il y a de grands noms as­so­ciés à la ré­gion, comme Tal­ley­rand, Bran­tôme… Je pen­sais aussi au Lot ou au Gers", confie-t-il à Sud Ouest.

Des travaux réalisés seul avec son père. Pour Jérôme Lavrilleux, "blacklisté" un peu partout, mener à bien ce projet n'a pas été simple, puisque les banques ne lui ont pas fait confiance. Pour ne mettre "personne en porte-à-faux", Jérôme Lavrilleux assure n'avoir "demandé aucune subvention". C'est donc seul, avec son père et pendant ses vacances, que Jérôme Lavrilleux s'est lancé dans de longs travaux de restauration et d'aménagement de sa propriété. Ses "quatre gîtes tout confort, avec pis­cine, spa et des hec­tares de prai­rie et de fo­rêt" seront disponibles à la location en 2019, à l'issue de son mandat au Parlement européen.