Elisabeth Borne 1:38
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Mayalene Tremolet // Crédit photo : Thomas SAMSON / POOL / AFP
Quatre mois après les émeutes qui ont secoué la France, suite à la mort du jeune Nahel lors d'un contrôle routier, Élisabeth Borne a présenté ses mesures pour garantir la sécurité et renforcer la cohésion dans le pays. Devant les maires, la Première ministre a également annoncé une nouvelle enveloppe pour reconstruire les bâtiments détruits.

Des militaires pour encadrer les jeunes délinquants, des travaux d'intérêt général à l'encontre des parents dits défaillants... Voilà les mesures qu'Élisabeth Borne va soumettre au Parlement pour garantir la sécurité et renforcer la cohésion nationale.

Quatre mois après les émeutes qui ont marqué le pays, déclenchées par la mort du jeune Nahel, 17 ans, après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier à Nanterre, la Première ministre joue la carte de la main de fer dans un gant de velours en affichant sa fermeté face aux maires réunis à la Sorbonne. Elle leur promet notamment 100 millions d'euros pour reconstruire les bâtiments détruits.

"Il n'y a pas eu de réponse pénale générale"

Mais à la sortie de l'amphithéâtre de la Sorbonne, pas d'emballement. Les mesures du gouvernement ne convainquent pas Marie Carole Ciuntu, maire Les Républicains de Sucy-en-Brie. "Les annonces d'aujourd'hui masquent en fait que, contrairement à ce qu'affirme le gouvernement, il n'y a pas eu de réponse pénale générale sur tous les territoires", estime-t-elle au micro d'Europe 1. 

De son côté, le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, centre gauche sans étiquette, dit rester pour le moment sur sa faim. "Je suis dans l'entre deux", reconnaît-il. "Moi, ce que j'attends, c'est tout ce qui touche à la prévention, c'est-à-dire accompagner la vie des quartiers pour que les jeunes de nos quartiers se sentent pleinement citoyens", ajoute l'élu.

Le volet social attendu de pied ferme

À gauche, on retient surtout une annonce : la possibilité pour la police municipale d'accomplir certaines tâches de la police judiciaire, comme l'explique Damien Allouch, maire PS d'Épinay-sous-Sénart, dans l'Essonne. "Je retiens plusieurs choses, notamment la question de la place de la police municipale et j'attends de voir un peu, combien de mes collègues seront d'accord pour continuer à payer la police municipale, alors même qu'elle sera de moins en moins sous nos ordres", s'inquiète le Socialiste.

La plupart des élus attendent désormais la présentation du volet social ce vendredi, à l'occasion du Comité interministériel des villes.