«Je ferai mon devoir» : Sébastien Lecornu affiche sa détermination à former un gouvernement malgré l'ombre de la censure
À l'occasion de son premier déplacement à l'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, le Premier ministre Sébastien Lecornu a martelé l'importance de proposer un budget à la France. Ce dernier travaille désormais sur la composition d'un gouvernement. Une tâche immense, alors que les obstacles pour l'ancien ministre des Armées se multiplient.
En déplacement ce samedi dans le Val-de-Marne, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu l'assume, repartir à Matignon n'était pas une évidence pour lui. Désormais, le chef du gouvernement n'a qu'un objectif : donner un budget à la France. Alors, le Premier ministre travaille à la composition d'un gouvernement qu'il souhaite consacrer à cette tâche.
"Il faut que ce gouvernement puisse être libre, avec des sensibilités partisanes, mais pas emprisonné par les partis. On joue un moment important pour le pays, moi je ferai mon devoir", insiste-t-il face aux journalistes.
Un avenir qui ne tient qu'à une vingtaine de voix
S'il réaffirme sa loyauté envers le chef de l'État, le locataire de Matignon, à qui Emmanuel Macron a donné carte blanche, revendique sa liberté. Concrètement, son entourage défend la nécessité d'une nouvelle réforme sur la question des retraites, assurant qu'elle surviendra dans tous les cas à court ou moyen terme. Une manière de tendre la main au PS, mais aussi de tenter d'amadouer la droite pour qui, une suspension de la réforme représente une ligne rouge.
Toujours est-il que le gouvernement pourrait tomber dans les semaines qui viennent par une censure commune de la gauche et du Rassemblement national. Et Sébastien Lecornu sait que son avenir à Matignon ne tient qu'à une vingtaine de voix à l'Assemblée. Un risque qu'il assume et qu'il résume dans les colonnes du JDD par cette formule : "On prend la mer ou on ne la prend pas."