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Louis de Raguenel, édité par Rémi Duchemin , modifié à
La France et la Grande-Bretagne signent mardi soir un accord visant à lutter contre l’immigration clandestine. Et selon les informations d’Europe 1, les autorités françaises ont obtenu de la part de leurs homologues britanniques une enveloppe très importante pour développer des moyens plus importants.

Mardi soir à 19h30, la France et la Grande Bretagne doivent signer un accord de coopération pour mieux lutter contre l’immigration clandestine dans la Manche. Et dans le contexte post-Brexit, l’objectif, à terme, est que cet accord se fasse en lien avec l’Union européenne. Selon les informations d’Europe 1, cet accord prévoit en tout cas que des moyens très importants soient débloqués par les Britanniques. Avec ce chiffre :  62,7 millions d’Euros. Même si le ministère de l’Intérieur ne confirme pas pour le moment nos informations, C’est la somme que le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin vient d’obtenir des autorités britanniques.

Cette somme permettra notamment de mieux détecter et intercepter les "small boats", ces petites embarcations qui chaque semaine quittent les plages françaises pour tenter de rejoindre les côtes du Kent. Dans le détail : les effectifs de la police française sur place vont doubler, pour accroître la pression contre les passeurs à deux endroits principalement. Entre Boulogne et Dunkerque d’abord, ensuite au nord-ouest de Dieppe.

Mieux détecter les migrants qui s’apprêtent à traverser la Manche

De nouveaux moyens de haute technologie pour rendre plus efficace le partage du renseignement seront aussi déployés avec un objectif : mieux détecter les migrants qui s’apprêtent à traverser la Manche. Il faut dire que depuis le début de l’année, 6.600 clandestins ont été interceptés par les forces britanniques. Et les autorités françaises ont empêché la traversée de la Manche à 8.000 migrants tentés par le rêve anglais.

Un point de vigilance tout de même : on parle là d’être plus efficace dans l’interpellation des migrants, mais la question des expulsions de ces personnes dans leur pays d’origine reste le talon d’Achille de la France, où le taux d’exécution des expulsions reste inférieur à 20%.