INFO EUROPE 1 - Immigration : Darmanin demande aux maires RN d'ouvrir des centres de rétention administratifs dans leur commune

Gérald Darmanin demande à des maires issus du Rassemblement national d'accueillir des centres de rétention administratifs dans leur commune.
Gérald Darmanin demande à des maires issus du Rassemblement national d'accueillir des centres de rétention administratifs dans leur commune. © Bertrand GUAY / AFP
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Louis de Raguenel avec Gauthier Delomez / Crédits photos : Bertrand GUAY / AFP , modifié à
Dans un courrier qu'Europe 1 s'est procuré, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin demande à des maires issus du Rassemblement national d'accueillir des centres de rétention administratifs dans leur commune.

Gérald Darmanin en appelle aux maires du Rassemblement national. Dans un courrier qu'Europe 1 s'est procuré, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer demande aux élus issus du RN d'accueillir des centres de rétention administratifs dans leur commune, afin de développer les capacités d'accueil dans le cadre de la politique migratoire du gouvernement, et accroître l’efficacité des expulsions de clandestins.

Dans cette lettre, Gérald Darmanin explique qu'il a demandé aux préfets "d'identifier avec les élus les sites susceptibles d'accueillir ces équipements. Mes services n'ayant reçu à ce jour aucune proposition de la part de communes dirigées par le Rassemblement national, je tenais à vous signaler personnellement l'importance de ce programme de construction pour l'efficacité de notre politique migratoire", appuie le ministre de l'Intérieur.

L'objectif de 3.000 places d'ici à 2027

Le Rassemblement national est pourtant favorable à la construction de nouveaux centres, qui reçoivent des étrangers faisant l'objet d'une décision d'éloignement. Mais d'après ce courrier rédigé par le ministre de l'Intérieur, aucun maire appartenant au RN n'a proposé un site dédié à la construction d'un tel équipement.

Pour appuyer sa demande, Gérald Darmanin rappelle que le Parlement a adopté "une loi de programmation et d'orientation du ministère de l'Intérieur qui fixe l'objectif de 3.000 places de rétention à échéance 2027", contre 1.857 aujourd'hui. Selon lui, l'État a besoin de huit nouveaux centres disposant de 140 places chacun pour remplir ces objectifs.