Eric Ciotti 1:25
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Alexandre Chauveau, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : THOMAS SAMSON / AFP , modifié à
Après avoir déposé leurs deux propositions de loi sur l’immigration, Les Républicains planchent sur la suite et notamment sur les prochaines élections européennes. Un scrutin qui interroge à droite sur la ligne politique à adopter ainsi que l’incarnation. La direction du parti veut prendre les choses en main pour éviter un nouvel accident électoral.

Après les propositions de loi sur l'immigration, place aux prochaines élections européennes pour Les Républicains. Si ce scrutin interroge la droite sur la ligne politique à adopter ainsi que l'incarnation, la direction du parti, elle, veut prendre les choses en main pour éviter une nouvelle débâcle. Selon les informations d’Europe 1, un groupe de travail a prévu de se réunir début juin autour de François-Xavier Bellamy et de Michel Barnier. Autour de l’actuel et de l’ancien eurodéputé, les députés comme Jean-Louis Thiériot (spécialiste des questions militaires) et Annie Genevard, mais aussi les sénateurs Jean-François Rapin et Christian Cambon.

L’objectif : arrêter une ligne claire, capable selon un cadre, de "desserrer la mâchoire Macron / Le Pen". "Il faudra qu’on prouve notre singularité, sans tomber dans la politique slogan 'pour ou contre l’UE' et en même temps être clair pour que l'électeur sache ce qu’il achète", résume un conseiller.

D’abord la ligne puis l’incarnation

Le défi est de taille, et la problématique identique à celle de la présidentielle : trouver une troisième voie, cette fois entre l’européisme revendiqué de Renaissance et la critique acerbe du fonctionnement de l’Union européenne du Rassemblement National. Sans oublier Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, qui avait déjà siphonné une partie de l’électorat LR à la dernière présidentielle. L’état-major des Républicains est désormais convaincu qu’une rédemption en 2027 passera forcément par un score important aux européennes. Un constat qui ne faisait jusqu’ici pas l’unanimité, beaucoup étant prêts à faire l’impasse sur cette élection.

Reste enfin la question de l’incarnation. Pour l’instant, les prétendants ne se bousculent pas pour la tête de liste, alors le sortant François-Xavier Bellamy se prépare à y retourner. "Il est à bloc" souligne un proche, confiant sur le bilan qu’il aura à défendre, face notamment à des députés Renaissance qu’il accuse de voter avec la gauche au Parlement Européen.