Le gouvernement veut répondre aux critiques sur la cadence de vaccination. 1:36
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel , modifié à
Dans une note issue de la cellule interministérielle de crise et rédigée par ses services, le ministre de la Santé Olivier Véran demande aux Agences régionales de santé d'identifier, avec les préfets, aux moins trois centres par département pour développer la vaccination en ville et y accueillir les publics prioritaires. 
INFO EUROPE 1

"Amplifier, accélérer, simplifier". Pour couper court aux critiques sur la stratégie élaborée par le gouvernement, Olivier Véran promet un nouvel élargissement de la vaccination contre le coronavirus, et compte pour cela mobiliser les territoires. Selon les informations d'Europe 1, dans une note, le ministre de la Santé demande ainsi aux Agences régionales de santé d'identifier, avec l'aide des préfets,  de nouveaux lieux de vaccination, en dehors des hôpitaux.

Ces lieux seront destinées à accueillir les publics prioritaires : dans un premier temps, les soignants à risque, les pompiers, les aides à domiciles de plus de 50 ans, puis rapidement les personnes âgées de plus de 75 ans non résidents en Ehpad. 

"Que les personnes âgées n'aient pas à faire 70 km"

Ce document, signé par Olivier Véran, illustre la volonté du gouvernement, réaffirmée mardi soir encore par Emmanuel Macron face à des élus à Tours, d’accélérer le déploiement de la vaccination alors même qu’il est en pleine tempête sur le sujet. Le ministre de la Santé promet, dans le sillage du chef de l'Etat, fin janvier, 500 à 600 centres de vaccinations en plus des hôpitaux, dans les bourgs, des salles municipales, des gymnases. "Il faut que les personnes âgées n’aient pas à faire 70km pour se faire vacciner", justifie l’entourage d’Olivier Véran auprès d'Europe 1. 

Une réponse aux critiques des élus locaux

Au ministère de la Santé, où on refuse catégoriquement d’utiliser le terme de "vaccinodrome", trop connoté, on préfère parler, nuance, de "lieux collectifs de vaccination". Mais l'idée du ministère, ce sont des lieux "qui n’accueilleront pas des milliers de personnes comme en Allemagne". 

Mais cette note est aussi et surtout une réponse aux critiques des élus locaux qui disent qu'eux sont prêts, contrairement au gouvernement. Et cela inspire un tacle à un conseiller : "Les élus ont, semble-t-ils, tous des idées lumineuses... Et bien qu’ils nous proposent quelque chose", grince ce dernier.