Immigration : "Les réserves de certains députés LREM portent sur des points de détails", minimise Gilles Le Gendre

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Rémi Duchemin , modifié à
Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a assuré que malgré les déclarations de certains, les députés de la majorité étaient unis sur la philosophie des mesures présentées mercredi par Edouard Philippe en matière d’immigration.
INTERVIEW

Edouard Philippe a annoncé mercredi 20 mesures pour réguler l’immigration. Parmi elles, certaines font polémique, comme la mise en place de quotas pour l’immigration professionnelle ou l’instauration d’un délai de carence pour que les arrivants puissent profiter de la Sécurité sociale de base. Des décisions controversées donc, jusque dans les rangs de la majorité. Plusieurs députés LREM ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne voteront pas le texte lorsqu’il sera étudié à l’Assemblée. "Les réserves de certains députés LREM portent sur des points de détails", a tempéré Gilles Le Gendre, le patron des députés LREM, jeudi matin sur Europe 1. 

"Leurs réserves ne portent en aucun cas sur la philosophie, l’esprit et le nouvel équilibre que le plan essaye d’instaurer pour que nous soyons en mesure de réguler les flux pour mieux intégrer les personnes d’origine étrangère sur notre territoire", a encore juré Gilles Le Gendre. "Il y a du débat. Mais le délit d’opinion n’a pas droit de cité au groupe  La République en marche. L’essentiel, c’et que le groupe est totalement uni sur l’équilibre du texte et du plan."

"Certains trouvent qu'on a décidé trop vite"

Pourtant, certains ont été très clairs : ils voteront contre les mesures intégrés au budget Santé actuellement étudié à l'Assemblée nationale, comme le délai de carence de trois mois pour que les demandeurs d'asile puissent accéder à la Protection universelle maladie. "je serais plus prudent quant au pronostic sur les votes", a nié le patron des députés LREM. "Les motifs pour lesquels il y a quelques réserves de la part de quelques-uns de mes collègues, c’est qu’ils trouvent qu’on a décidé trop vite. Or, je pense que précisément les Français veulent qu’on aille vite", a affirmé Gilles Le Gendre.

Pas question donc pour la majorité de prendre un peu plus de temps. "Il se trouve qu’on a la chance d’avoir un texte dans lequel on peut introduire des mesures qui doivent passer par la loi, notamment pour lutter contre le dévoiement de certains usages, notamment de l’Aide médicale d’Etat ou de la protection universelle maladie", a expliqué Gilles Le gendre. "Nous voulons les voter vite parce que justement, il y a urgence."