1:37
  • Copié
Arthur de Laborde, avec AFP , modifié à
La France doit en matière migratoire "dire qui on veut" accueillir et "qui on ne veut pas" accueillir, a affirmé Elisabeth Borne mardi en ouvrant un débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale.

La France doit en matière migratoire "dire qui on veut" accueillir et "qui on ne veut pas" accueillir, a affirmé Elisabeth Borne mardi en ouvrant un débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale. "La France est et restera fidèle à sa tradition d'asile, mais il est légitime de se poser la question de notre politique migratoire : dire qui on veut, qui on peut accueillir, et qui on ne veut pas, qui on ne peut pas accueillir", a déclaré la Première ministre.

"L'immigration zéro n'est ni souhaitable, ni possible, pas plus réaliste que ne l'est une immigration dérégulée", a-t-elle ajouté en réaffirmant sa volonté de "fermeté" et "d'humanité" en la matière. "Chercher des mesures efficaces, vouloir une immigration régulée, maîtrisée, ce n'est ni manquer de fermeté ni manquer d'humanité", a-t-elle également estimé.

"Accélérer les procédures"

"Et avant que l'extrême droite ne tente une nouvelle manipulation, je le redis : il ne s'agit en aucun cas d'une régularisation massive", "il s'agit de régulariser certaines personnes", a précisé la cheffe du gouvernement. Il faut "accélérer (les) procédures" pour "faire partir plus vite ceux qui le doivent", a ajouté Mme Borne en promettant d'être "intraitable" avec les étrangers délinquants, même en situation régulière".

"Des mesures d'expulsion doivent désormais pouvoir être prises contre les étrangers qui commettent des infractions graves, quelle que soit leur situation", a-t-elle détaillé. Le deuxième objectif est de "mieux accueillir ceux qui restent". "La question de la régularisation peut se poser pour des personnes en situation irrégulière, présentes sur notre sol depuis plusieurs années, et qui travaillent depuis longtemps", a-t-elle développé.