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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Sa réponse était attendue depuis une semaine. Gérald Darmanin répond ce dimanche matin dans les colonnes du "Parisien" aux Républicains (LR), auteurs de deux propositions de loi pour lutter contre l’immigration. Le ministre de l’Intérieur se dit prêt à rejoindre LR sur un certain nombre de mesures, mais ferme la porte à d’autres, notamment la sortie des traités européens.

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche la semaine dernière, Les Républicains (LR) ont dégainé leur plan pour lutter contre l'immigration. Avec leurs deux textes sur le sujet, LR a imposé une forme d’ultimatum au gouvernement. "Travaillons ensemble", répond Gérald Darmanin aux Républicains, dans les colonnes du Parisien. Le ministre de l'Intérieur se dit prêt à suivre LR sur certaines mesures.

"Chacun doit faire un pas vers l'autre", résume Gérald Darmanin, lequel rejoint LR sur plusieurs points : le conditionnement des visas à la délivrance des laissez-passer consulaires, des restrictions sur l'aide médicale d'Etat ou encore la mise en place de quotas votée au Parlement pour l'immigration de travail. Des convergences, donc, mais aussi des réserves, comme sur la demande des Républicains d'effectuer les demandes d'asile depuis les consulats des pays d'origine. Une mesure inapplicable, tranche Gérald Darmanin. "Même le Danemark ne le fait pas", ajoute-t-il.

Darmanin sceptique sur certaines mesures

Le locataire de Beauvau se montre également plus que sceptique, sans fermer pour autant la porte, sur la sortie des traités européens en matière migratoire. "La modification de la Constitution relève du président de la République et du peuple souverain", explique-t-il. "Il faut se poser la question de l'efficacité d'une telle mesure", ajoute-t-il. La Grande-Bretagne, qui est sortie de l'Union européenne, n'a par exemple jamais eu autant d'immigrés sur son sol.

Gérald Darmanin, qui affirme, multiplier les contacts en vue de trouver un accord. Un numéro d'équilibriste pour convaincre la droite sans perdre l'aile gauche de sa majorité. Le ministre envisage une discussion sur un texte au Sénat en octobre, puis en novembre ou en décembre à l'Assemblée nationale.