Amélie de Montchalin
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Invitée dimanche du Grand rendez-vous, la secrétaire d'État aux Affaires européennes a vanté les dernières évolutions dans les rapports entre la France et les pays d'origine des demandeurs d'asile.
INTERVIEW

En un an, "on a augmenté de 44% le nombre de laissez-passer consulaires", annonce dimanche la secrétaire d'État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, invitée du Grand rendez-vous.

Les laissez-passer consulaires, ce sont ces procédures diplomatiques permettant à une personne en situation de devoir quitter le territoire français d'avoir des papiers pour rejoindre son pays d'origine. Selon la secrétaire d'État, "un peu moins de 3.000" ont été émis sur les neuf premiers mois de l'année, soit une augmentation de près de moitié par rapport à 2018.

"On va augmenter notre aide publique au développement pour l'amener à 0,55% du PIB"

Cette hausse est due à un changement d'habitudes entre les pays d'origine des demandeurs d'asile et la France, selon Amélie de Montchalin. Pendant longtemps, c'était "compliqué". "Pendant des années, les pays d'origine nous disaient : 'pourquoi devrais-je reconnaître un citoyen si je n'ai pas les moyens de le faire travailler, de le former'", relate la secrétaire d'État. "Notre politique désormais, c'est du donnant-donnant", poursuit-elle.

 

"On va augmenter notre aide publique au développement pour l'amener à 0,55% du PIB, un effort que la France n'a jamais fait. On accompagne les pays sur leurs besoins, et de l'autre côté, quand des personnes doivent retourner dans ces pays, elles le peuvent", assure la secrétaire d'État. Et de conclure : "Ces pays n'ont aucune envie de voir leur jeunesse partir."