Emmanuel Macron et Edouard Philippe dirigeront mardi un séminaire gouvernemental de rentrée. 1:14
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que le gouvernement doit se réunir mercredi à l'Élysée pour un séminaire de rentrée, certains ministres estiment que ce rendez-vous, désormais régulier, est une perte de temps. 

Pour le gouvernement, l'heure de la rentrée a sonné ! Mercredi, après le Conseil des ministres, et en présence des nouveaux entrants Jean-Paul Delevoye et Jean-Baptiste Djebbari, les membres de l'exécutif se réuniront autour d'Emmanuel Macron et d'Édouard Philippe pour un séminaire gouvernemental de rentrée, à l'Élysée. Objectif : pousser les ministres à travailler sur les problèmes quotidiens des Français. Mais ce rendez-vous désormais régulier ne convainc pas tout le monde, et certains ministres commencent à se plaindre de l’exercice. 

"Il y a un côté théâtre ! À chaque fois, il y a des fayots qui lèvent la main pour se faire bien voir du président", raconte, en privé, une ministre de premier plan. Et pour certains membres du gouvernement, cet exercice de "team-building" macroniste a atteint ses limites. "Nous sommes trop nombreux autour de la table pour que ce soit réellement efficace", constate un membre important du gouvernement, pour qui les agendas sont trop chargés pour se permettre ce temps de pause.

"On est tous déjà au travail"

Les séminaires gouvernementaux sont-ils une perte de temps ? Certains ministres d’expérience commencent à le penser, notamment depuis le dernier, organisé fin avril à Matignon après le "grand débat national", lors d'une journée entière sous la direction d’Édouard Philippe. "L’ambiance était un peu trop détendue", se souvient un conseiller qui attend beaucoup du séminaire de ce mercredi sous la houlette directe du président de la République Emmanuel Macron. Car l’impatience monte en cette rentrée qui s’étire. "On est tous déjà au travail", s’agace l’entourage d’un ministre issu de la droite, avant de lâcher : "Ça fait quatre fois qu’on inaugure l’acte 2".