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Antoine Terrel , modifié à
Invité d'Europe 1, le président LR du Conseil départemental des Yvelines a loué en Jacques Chirac "un immense amoureux de la France et des Français". 

Il avait fait ses premiers pas en politique auprès de Jacques Chirac. Présent lundi à l'église Saint-Sulpice pour rendre un dernier hommage à l'ancien président de la République, mort jeudi à l'âge de 86 ans, le président LR du Conseil départemental des Yvelines Pierre Bédier n'a pas pu retenir son émotion au micro d'Europe 1, en revenant sur sa relation avec l'ex-chef de l'État. "Il va me manquer", confie-t-il, louant "un immense amoureux de la France". 

"Je pense que ça a été un immense amoureux de la France et des Français", explique l'ancien secrétaire d'État aux Programmes immobiliers de la justice, selon qui "on ne l'a pas remplacé". Décrivant "un personnage de cape et d'épée, d'estoc et de taille", Pierre Bédier n'oublie pas de de dresser le portrait d'une personnalité "qui savait avoir beaucoup de profondeur et de légèreté en même temps", et qui était "cultivé sans être pédant". "C'était un ogre de sentiment, il aimait les plus modestes", se souvient-il encore, la voix brisée par l'émotion.  

"Je n'aurais jamais fait de politique s'il n'y avait pas eu Chirac"

Personnalité à la longue carrière, Pierre Bédier le reconnaît d'entrée : "je n'aurais jamais fait de politique s'il n'y avait pas eu Chirac". Et entre les deux hommes, l'amitié a largement dépassé le cadre de la politique, l'ancien président de la République étant très présent auprès de Pierre Bédier lorsque ce dernier, en 1994, était plongé dans le coma. Alors, qu'à l'époque, la rivalité entre Jacques Chirac et le Premier ministre Édouard Balladur battait son plein pour prendre le leadership de la droite à l'élection présidentielle de 1995, Pierre Bédier se souvient que celui qui était alors maire de Paris lui demandait "si j'étais dans le coma pour ne pas choisir en Balladur et lui". 

Jacques Chirac "était un bloc d'énergie", raconte-t-il encore, et "il transmettait cette énergie". D'ailleurs, précise-t-il, l'ancien président, adepte des bains de foule, "ne serrait pas seulement la main, il transmettait quelque chose".