Hollande sur les Guignols : "moi je ne suis pas intervenu…"

© Capture d'écran
  • Copié
Caroline Roux et , modifié à
Le chef de l'Etat soutient les Guignols de l'info, et en profite pour tacler Nicolas Sarkozy.

Jeudi, la rumeur d'un arrêt des Guignols de l'Info, lancée par Metronews et Pure Medias la veille, a enflammé les réseaux sociaux. De nombreux politiques ont apporté leur soutien à l'émission satirique, de Manuel Valls à Claude Bartolone, en passant par Alain Juppé, qui a même troqué son habituelle photo de profil sur Twitter contre une image de sa marionnette. François Hollande s'est lui aussi ému de cette rumeur.

"En tout cas moi je ne suis pas intervenu". En privé, le chef de l'Etat a eu cette phrase : "l’humour et la dérision font partie du patrimoine de la télé et c’est important". Et lorsqu’il est interpellé sur d’éventuelles interventions politiques, François Hollande assure être "très attaché à l’indépendance des médias". Puis il ne peut s'empêcher de glisser un tacle à son prédécesseur à l'Elysée : "en tout cas, moi je ne suis pas intervenu…"

"C'est de la pure invention! C'est n'importe quoi !" Jeudi, l'entourage de Nicolas Sarkozy, contacté par Europe 1, a toutefois démenti fermement être à l'initiative d'une telle décision, quand bien même Vincent Bolloré, patron de Canal +, est un ami intime de l'ancien président : "c'est de la pure invention! C'est n'importe quoi ! Nicolas Sarkozy a toujours été très soucieux du droit à la caricature et il a toujours vu les Guignols avec bienveillance!" Et l'entourage de conclure : "le maintien ou pas des Guignols à l'antenne ne dépend pas de lui !"

Mise à jour : Bolloré ne veut pas supprimer "Les Guignols"

Lors d'une réunion du comité de groupe de Vivendi, le patron de Vivendi, Vincent Bolloré, a affirmé vendredi qu'il ne voulait pas supprimer "Les Guignols de l'info" de l'antenne de Canal+, lors d'une réunion du comité de groupe de Vivendi, maison mère de la chaîne, a-t-on appris de sources proches du dossier.

D'après Télérama et de L'Obs, "Les Guignols" pourraient en revanche voir leur rythme de diffusion modifié. Quant au "Grand Journal", grand rendez-vous quotidien en clair animé par Antoine de Caunes, aux audiences déclinantes, il serait sur la sellette.