Hausse des taxes carburant : "C'est compliqué mais il n'y a pas le choix", explique Edouard Philippe

Edouard Philippe, Jewel SAMAD / AFP 1280
En déplacement au Vietnam, Edouard Philippe a été interrogé sur le réchauffement climatique. © Jewel SAMAD / AFP
  • Copié
avec AFP
"J'entends parfaitement la grogne" mais "il n'y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique", a expliqué le Premier ministre lors d'un déplacement au Vietnam.

"C'est compliqué mais il n'y a pas le choix" : Edouard Philippe est revenu samedi lors de son déplacement au Vietnam sur la hausse impopulaire des taxes sur le carburant en France, en soulignant le besoin de combattre les émissions de gaz à effet de serre.

"Il n'y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique." "J'entends parfaitement la grogne, le mécontentement parfois, la colère aussi qui peut s'exprimer, mais je dis aujourd'hui comme je l'ai toujours dit qu'il n'y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique", a-t-il insisté.

Lors d'une rencontre avec des jeunes au nouveau lycée français d'Hanoï, le Premier ministre a été interrogé sur le réchauffement climatique, et est de lui-même revenu sur la polémique en France sur la forte remontée des prix des carburants, sous l'effet conjugué des hausses des prix du pétrole et de l'augmentation chaque année de la "taxe carbone".

Je ne sais pas au Vietnam mais en France, parfois ça râle." "Il faut pouvoir inciter nos concitoyens à changer un certain nombre de comportements qui sont problématiques du point de vue des équilibres environnementaux", a-t-il ajouté. "Alors c'est facile à dire comme ça, et puis quand on rentre dans le détail, ça râle un peu il faut reconnaître. Je ne sais pas au Vietnam mais en France, parfois ça râle", a reconnu Edouard Philippe.

"Théoriquement, tout le monde est d'accord (pour réduire les émissions) mais en pratique c'est difficile", a-t-il souligné. "Il faut accompagner ça. Il faut que les gouvernements essaient de dire à la fois 'attention il faut changer les comportements', mais en même temps qu'ils accompagnent leurs concitoyens pour que ces changements soient possibles", a-t-il plaidé, citant les primes à la conversion du gouvernement dans l'automobile ou pour changer les chaudières au fioul.

"Beaucoup de gens savent que c'est indispensable." "C'est compliqué, mais il n'y a pas le choix, il n'y vraiment pas le choix et d'une certaine façon il y a urgence", a insisté le Premier ministre. "Et même si ça râle beaucoup, même si c'est difficile à assumer, à mettre en pratique, il y a beaucoup de gens, et notamment de votre génération, qui savent que c'est indispensable", a-t-il dit aux lycéens.