Hanouka à l'Élysée : Emmanuel Macron se défend et revient en détail sur la cérémonie
Une bougie allumée au palais de l'Élysée jeudi soir a déclenché la polémique. Aux côtés de plusieurs rabbins européens venus lui remettre un prix, Emmanuel Macron a autorisé et a assisté à la célébration de la fête juive de Hanouka. Le président s'est défendu de toute atteinte à la laïcité dans une interview accordée à France 2.
Nouvelle polémique à l'Élysée ! Alors que la conférence des rabbins européens remettait jeudi soir son prix annuel Lord-Jakobovits à Emmanuel Macron , le chef de l’État a autorisé et a assisté à l’allumage de la première bougie de Hanouka , la célébration d’une fête religieuse dans l’enceinte même du palais. L’initiative présidentielle a été vivement critiquée, par l'opposition et également par des institutions représentatives de la confession juive.
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Cependant, le chef de l'État se défend de toute atteinte aux règles de la laïcité . Invité vendredi du JT de 13h de France 2, délocalisé à Notre-Dame de Paris à un an de la réouverture de la cathédrale , le président est revenu en détail sur cette cérémonie.
"Une erreur", selon le Crif
"Je n'ai célébré aucune fête", affirme Emmanuel Macron. "J'ai allumé la bougie du souvenir et de la mémoire de la Shoah, et ensuite le grand rabbin (de France), lui, a allumé deux bougies liées à Hanouka", détaille le chef de l'État sur France 2, rappelant, dans l'enceinte de Notre-Dame de Paris, que "le président de la République ne célèbre aucune fête religieuse. Je ne l'ai pas plus fait hier (jeudi) que je ne le ferai demain. La laïcité, ce n'est pas l'effacement des religions."
Quant au fait que cette célébration se soit déroulée dans l’enceinte du palais présidentiel, le chef de l’État n’y trouve rien à redire. "J'essaie de tenir un chemin qui est le chemin de l'unité et de la bienveillance. Et ce qui m'importe, c'est que tous nos compatriotes, qu'ils soient de confession musulmane, catholique, protestante, bouddhiste ou juive, sentent qu'ils appartiennent à une même nation et une même République, la France", déclare Emmanuel Macron.
Une réponse aux critiques, issues parfois de son propre camp. Mais cette séquence laissera inévitablement des traces. Le Crif, le conseil représentatif des institutions juives de France, estime que c’était "une erreur" , et les francs-maçons, par la voie du Grand maitre du Grand-Orient de France, dénoncent "une fissure" du pacte républicain.