Guyane : Royal rentre en métropole après un déplacement très chahuté

Ségolène Royal
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avec AFP
Selon son entourage, la ministre de l'Environnement "avait des dossiers urgents à gérer à Paris".

La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a écourté une visite en Guyane après l'irruption sans violence d'un groupe d'hommes cagoulés, vendredi, lors de la 14e conférence de la Convention de Carthagène (CTG). Le groupe, baptisé "Les 500 frères" et créé récemment par des citoyens contre "l'insécurité en Guyane", multiplie les manifestations. Ces derniers sont toujours cagoulés.

"Des dossiers urgents à gérer à Paris." Suite à l'irruption du groupe lors de la conférence, la ministre a annoncé qu'elle quittait le soir-même la Guyane, et non samedi, comme initialement prévu. Celle-ci "avait des dossiers urgents à gérer à Paris", son départ n'a "aucun rapport" avec cette action, selon l'entourage de la ministre.

Un déplacement perturbé dans son intégralité. Ségolène Royal devait inaugurer samedi le pont qui relie la Guyane et le Brésil. Mais faute de ministre brésilien dans la délégation, la ministre de l'Environnement a "préféré laisser les autorités locales procéder à l'inauguration", a expliqué l'entourage de la ministre. Le déplacement ministériel en Guyane, du 16 au 18 mars, a été perturbé dans son intégralité. Des blocages ont été ainsi menés par plusieurs organisations professionnelles dont le Medef Guyane, les moyennes et petites industries (MPI) et la fédération des opérateurs miniers de Guyane. Ils protestent contre le retard de signature du "pacte d'avenir" de 2 milliards d'euros promis par François Hollande en 2013.

Un dossier "débloqué". Pour autant, ce déplacement n'aura pas été vain. Selon Guyane 1re, la venue de Ségolène Royal et les discussions qu'elle a menées ont "permis de débloquer le dossier" du pont binational. Le pont est inauguré samedi par le préfet de la Guyane, Rodolphe Alexandre, et le gouverneur de l'état de l'Amapá, Antônio Waldez Goés. Une inauguration retardée depuis le mandat de Nicolas Sarkozy.