Guillaume Larrivé sur Europe 1 (1280x640) Europe 1
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Candidat à la présidence des Républicains, Guillaume Larrivé, député de l'Yonne, a indiqué sur Europe 1 mardi qu'il allait déposer une proposition de loi pour supprimer le droit du sol. Et ce n'est pas la première fois.
INTERVIEW

Il est l'un des trois candidats à la présidence de son parti, et le dit tout net : pas question d'être "un robinet d'eau tiède". Le député Les Républicains (LR) de l'Yonne Guillaume Larrivé a estimé mardi soir sur Europe 1 que LR avait vocation à "être le parti de la nation et de la liberté". Et l'une de ses propositions phares est de "supprimer le droit du sol".

"La France doit adopter un nouveau code de la nationalité", a-t-il martelé. L'élu va donc déposer une proposition de loi pour revenir sur le droit du sol. Objectif : "redonner aux Français le droit de décider qui devient français". Guillaume Larrivé se dit ainsi contre l'"automaticité d'acquisition de la nationalité liée à la naissance en France et au séjour en France pendant quelques années".

Une proposition répétée depuis 2013

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la proposition n'est pas nouvelle, surtout pas venant de l'élu de l'Yonne. En 2013 déjà, il avait pris de court son parti, à l'époque dirigé par Jean-François Copé, en déposant une proposition de loi similaire annulant tout le caractère automatique du droit du sol. En 2015 sur Radio Classique, puis en 2016 auprès de FranceInfo, Guillaume Larrivé répétait encore son projet : modifier le code de la nationalité.

En avril 2018, en plein débat sur la loi asile et immigration, ce n'était pourtant pas lui qui avait repris à son compte cette idée mais… Marine Le Pen. Et l'élu de l'Yonne s'y était alors opposé. "Au nom du groupe LR", justifie-t-il aujourd'hui. "En étant tout à fait conscient de cette évolution, à titre personnel, je propose la suppression du droit du sol et [je souhaite] que cela devienne la position des Républicains." Ce revirement, qui n'en est en réalité pas vraiment un, est motivé par une situation qui "ne fait que s'aggraver", explique le député, évoquant un "chaos migratoire". "À l'heure où nous nous parlons, 854 personnes sont mortes, disparues en Méditerranée. Est-ce que l'on accepte cela ?