Guénolé (LFI) porte plainte contre Bergé (LREM) pour dénonciation calomnieuse

Visant un tweet de Thomas Guénolé, Aurore Bergé avait fait part de son intention d'"écrire au procureur de la République de Paris pour lui signaler un certain nombre de propos".
Visant un tweet de Thomas Guénolé, Aurore Bergé avait fait part de son intention d'"écrire au procureur de la République de Paris pour lui signaler un certain nombre de propos". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Citant un tweet de soutien de Thomas Guénolé aux "gilets jaunes", Aurore Bergé avait condamné "un certain nombre de propos (…) qui clairement invitent à commettre des délits ou des crimes".

Le responsable de l'École de formation de La France insoumise Thomas Guénolé a annoncé mardi à l'AFP porter plainte contre Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale, pour dénonciation calomnieuse et diffamation visant le 9 janvier un tweet de soutien aux "gilets jaunes".

Thomas Guénolé cité par Aurore Bergé dans Les 4 vérités sur France 2. Aurore Bergé avait affirmé le 9 janvier dans l'émission Les 4 vérités de France 2 qu'elle allait "écrire au procureur de la République de Paris pour lui signaler un certain nombre de propos (...) qui clairement invitent à commettre des délits ou des crimes", citant ensuite Thomas Guénolé dans la plainte dont l'AFP avait obtenu copie.

Le candidat insoumis aux élections européennes avait tweeté, le 1er décembre : "Gilets Jaunes : La France qui va bien, et ses médias, s'épouvantent de 'la violence' pour 10 pavés descellés et trois bagnoles renversées dans les quartiers riches. Mais bizarrement, la violence qui consiste à avoir 9 millions de pauvres et 150.000 SDF, ils n'en ont rien à cirer."

"Des 'pavés descellés' et des 'voitures renversées' ne sont pas constitutives de violences." "Ce tweet a été émis avant le début de 'l'acte 3' des 'gilets jaunes' sur les Champs-Élysées ; il faisait référence aux faits survenus lors de 'l'acte 2', pendant lequel aucune violence (sur des personnes) n'avait été déplorée. Seuls des dégâts matériels furent constatés", plaide son avocat Me Jérémy Afane-Jacquart dans la plainte auprès du procureur de la République de Paris, dont l'AFP a obtenu copie.

"Des 'pavés descellés' et des 'voitures renversées' ne sont pas constitutives de violences, puisqu'ils n'impliquent pas la mort ou la blessure de victimes" mais "une simple atteinte aux biens", ajoute-t-il. "Dans le contexte général d'un durcissement sécuritaire voire autoritaire du pouvoir, il me paraît nécessaire de rappeler que la dénonciation calomnieuse n'est pas une stratégie de communication comme une autre, c'est un délit", a expliqué Thomas Guénolé à l'AFP.