Glyphosate : pour Stéphane Travert, "il n'y a pas d'interdiction sans solution"

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Le ministre de l'Agriculture, interrogé par Europe 1, souhaite que des solutions alternatives soient d'abord mises au point avant de faire interdire cet herbicide controversé.
INTERVIEW

L'interdiction du glyphosate, annoncée par Emmanuel Macron, ne figure pas dans la loi agriculture et alimentation. De quoi soulever la colère des défenseurs de l'environnement qui dénoncent les effets de cet herbicide controversé sur la santé. "Pourquoi nous ne l'avons pas mis dans la loi ? Parce que nous ne voulions pas faire peser sur les agriculteurs la difficulté de se retrouver quelques fois au pied du mur", a expliqué à Europe 1 Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture.

Ne pas pénaliser. Pour lui, il est essentiel de trouver des solutions alternatives avant de faire interdire ce produit. "Il n'y a pas d'interdiction sans solution. Nous ne souhaitons pas qu'il y ait des distorsions de concurrence ni de sur-transposition", indique-t-il. 

Un défi de taille. "Au niveau européen nous avons cinq ans [Bruxelles ayant renouvelé l'autorisation du glyphosate jusqu'en 2022, ndlr], et le président de la République a souhaité qu'en trois ans nous puissions sortir de l'utilisation du glyphosate. C'est ce que nous allons faire", promet Stéphane Travert qui explique que pour tenir cette promesse, le gouvernement doit à la fois mobiliser les acteurs de la filière agricole et de la filière scientifique. "Nous devons emmener tout le monde".

"Nous rencontrons, depuis déjà de nombreuses semaines, les opérateurs, les agriculteurs, tous les acteurs des filières pour trouver un certain nombre de productions de remplacement", explique-t-il. Aujourd'hui, sur le glyphosate, vous avez des alternatives qui existent", assure Stéphane Tarvert, qui cite notamment "la rotation des cultures".