"Gilets jaunes" : le discours de Macron sur la fonction publique reporté

Quelque 1.800 "managers publics" se sont vus notifier par mail l'annulation du discours auquel ils devaient assister à l'Elysée.
Quelque 1.800 "managers publics" se sont vus notifier par mail l'annulation du discours auquel ils devaient assister à l'Elysée. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
Ce discours, reporté à "une date ultérieure" en raison de l'intervention du chef de l'Etat au lendemain d'un nouveau week-end de blocages des "gilets jaunes", devait s'inscrire dans le cadre de la réforme de la fonction publique, annoncé pour 2019.

Le discours d'Emmanuel Macron prévu mercredi sur la fonction publique et la réforme de l'Etat est reporté "en début d'année prochaine", indiquent lundi  l'Elysée et Matignon. "Les événements que connaît actuellement notre pays nous conduisent à reporter la convention des managers pour la transformation de l'action publique à laquelle le Président de la République et moi-même avions souhaité vous convier ce mercredi 12 décembre", écrit Edouard Philippe dans un courriel aux quelque 1.800 invités.

Une date ultérieure. "Dans les circonstances actuelles, la priorité est que vous restiez tous mobilisés dans vos territoires, au plus près des Français", fait valoir le Premier ministre. "Notre souhait est de pouvoir vous réunir rapidement, en début d'année prochaine", précise le Premier ministre."La réunion de mercredi est reportée à une date ultérieure", a confirmé de son côté l'Elysée.

Un projet de loi attendu pour début 2019. Ce discours du président, prévu en présence du Premier ministre, devait réunir près de 1.800 "managers publics", à savoir les têtes et principaux responsables d'administrations (préfets, directeurs d'agences régionales de santé, recteurs, patrons d'administrations centrales...). Il précède le projet de loi sur la fonction publique que prépare actuellement le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt pour une arrivée au Parlement début 2019.

50.000 suppressions de postes annoncées. Sont notamment attendues de l'exécutif des précisions sur l'objectif fixé par Emmanuel Macron de 50.000 suppressions de postes d'agents publics d'État d'ici 2022 ; des arbitrages concernant la fonction publique de l'Etat dite "déconcentrée" (services de l'Etat en région); et de possibles changements de règles concernant la haute fonction publique (attribution des meilleurs élèves de l'ENA à des projets prioritaires, règles de "pantouflage" dans le privé, etc.)

Lors de son dernier discours sur le sujet fin octobre, Edouard Philippe avait souligné le besoin d'une "bonne exécution" des réformes du gouvernement par l'administration. "Nous attendons beaucoup de vous. Beaucoup. Et autrement dit, on va regarder avec beaucoup d'attention ce que vous faites, à intervalles réguliers", avait-il notamment prévenu.