Gérald Darmanin veut conditionner la carte de séjour à la maîtrise d’un niveau minimal de français

Gérald Darmanin souhaiterait conditionner la délivrance de titres de séjour aux étrangers à leur maîtrise de la langue française.
Gérald Darmanin souhaiterait conditionner la délivrance de titres de séjour aux étrangers à leur maîtrise de la langue française. © XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Alexandre Chauveau
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin souhaiterait conditionner la délivrance de titres de séjour aux étrangers à leur maîtrise de la langue française. Une décision qui sera proposée par le gouvernement aux côtés d’une proposition d’expulser les étrangers qui commettraient des "faits graves".

Le gouvernement va proposer de conditionner la délivrance de la carte de séjour pluriannuelle (CSP) à la maîtrise d’un niveau minimal de français afin de conforter l’intégration, a annoncé ce mardi 12 juillet le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Aujourd’hui, pour bénéficier d’une carte de séjour, un étranger doit simplement prouver son assiduité et son sérieux lors des formations linguistiques, le tout sans manifester de rejet des valeurs de la République. 

Un clin d'oeil appuyé aux Républicains

Seule la progression vers la maitrise du niveau A1, le plus bas niveau de langue possible, est requise. Gerald Darmanin souhaite donc renforcer le niveau d’exigence en français pour obtenir une régularisation, ou une carte de séjour.. 

Un clin d’œil appuyé aux Républicains avec qui le ministre de l’Intérieur espère trouver des compromis à l’Assemblée, mais aussi au Rassemblement National. Marine Le Pen a d’ailleurs indiqué qu’elle était largement favorable à une autre mesure, proposée le week-end dernier par le ministre de l’Intérieur : l’expulsion des délinquants et des criminels étrangers.

3.500 expulsions sur 60.000 prononcées

L’immigration, c’est jusqu’ici le talon d’Achille de Gérald Darmanin. Seules 5,6% des obligations de quitter le territoire français ont été exécutées l’an dernier, cela représente 3.500 expulsions sur les plus de 60.000 prononcées.

Le bilan d’Emmanuel Macron en la matière est ainsi plus faible que celui de François Hollande. L’actuel chef de l’Etat s’était pourtant engagé en 2019 à exécuter 100% des expulsions.