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avec AFP / Crédit photo : MIGUEL MEDINA / AFP , modifié à
Ce samedi, le Premier ministre Gabriel Attal a réuni l'ensemble de son gouvernement à Matignon, pour fixer le "calendrier et les priorités" des prochains mois et les inscrire dans "le quotidien des Français". Il a prôné "de l'action, de l'action et encore de l'action".

"De l'action, de l'action et encore de l'action" : le Premier ministre, Gabriel Attal, a réuni samedi à Matignon l'ensemble de son gouvernement, au complet depuis jeudi, pour fixer le "calendrier et les priorités" des prochains mois et les inscrire dans "le quotidien des Français". Après une période de remaniement d'un mois qui a traîné en longueur pour accoucher d'un exécutif sans beaucoup de nouveaux visages, il s'agissait pour Gabriel Attal de montrer un "pack gouvernemental" qui est "au travail", selon les mots de Prisca Thevenot, la porte-parole du gouvernement.

Les 35 membres du gouvernement étaient présents pour ce séminaire qui a duré deux heures et demi, à l'exception du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. "Nous sommes réellement dans l'action", a affirmé Prisca Thevenot, assurant que la "démarche" de Gabriel Attal consiste à "écouter, dialoguer et aussi suivre les décisions qui ont été mises en place". "Nous devons maintenant être sûrs (que les mesures) sont bien dans le quotidien des Français (et dire) en transparence, en honnêteté, mais en responsabilité, là où cela a fonctionné et là où nous devons pouvoir revoir la copie s'il y a besoin", a dit Prisca Thevenot. Les autres membres de l'exécutif ont quitté Matignon sous une pluie fine sans faire de déclaration.

 

Après des propos introductifs du chef du gouvernement, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a fait un point sur la situation économique, tandis que le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné devait s'exprimer sur la situation internationale et les élections européennes de juin. 

Pour le Premier ministre, bousculé, à peine nommé par la crise agricole, la fronde des enseignants, et cette semaine par les attaques de l'allié historique du président, François Bayrou, il s'agit de reprendre la main sur le récit de ce début de mandat. "Si l'on n'impose pas nous-mêmes notre propre calendrier politique, on s'expose à des crises à répétition", a-t-on expliqué à Matignon, dans une allusion à la mobilisation des agriculteurs.

Des ministres sur le terrain

Le gouvernement ne disposant que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale, il doit également décider quelles mesures devront passer par la loi et lesquelles suivront la voie réglementaire. Après le séminaire, Gabriel Attal devrait s'exprimer dans la presse dominicale, a fait savoir Matignon. Plusieurs ministres sont immédiatement partis sur le terrain, à l'image du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, attendu en début d'après-midi à Besançon, dans le Doubs. Il s'envolera dimanche pour Mayotte avec la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, pour aborder la crise sécuritaire et préparer une opération "Wuambushu 2", "contre la délinquance et l'immigration illégale".

De son côté, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, a un déplacement prévu samedi dans le Loiret avec le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux. Interrogé jeudi soir sur France 2 sur ses priorités des 100 premiers jours, Gabriel Attal a affirmé qu'il allait "continuer à travailler" sur la crise agricole, à l'approche du Salon de l'agriculture, alors qu'une loi d'orientation est en préparation.

Il a aussi évoqué la jeunesse, en souhaitant "au printemps" la publication d'un "guide de bonnes pratiques" sur l'usage des écrans pour les familles ainsi que des "décisions" pour l'école. Il a redit qu'il voulait faire de la "santé mentale" des jeunes une "grande priorité" et qu'il allait "revoir" le dispositif de soutien psychologique qui ne "marche pas".

Le Premier ministre a cité également le logement, qui traverse une crise profonde, souhaitant "prendre des mesures fortes pour inciter à construire davantage" mais aussi "relancer la demande" en regardant les "questions bancaires". "L'acte II" de la réforme du marché du travail avec une refonte des règles de l'indemnisation du chômage est aussi attendu dans les prochains mois.