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Gabriel Attal - Gérald Darmanin : le duel fratricide au sein du camp présidentiel

Arthur De Laborde // Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP . 1 min

Le projet de coalition de Renaissance à LR, Gérald Darmanin, tout juste élu député du Nord, y travaille déjà. Il a même l'ambition de s'imposer comme le successeur d'Emmanuel Macron. Mais l'actuel ministre de l'Intérieur trouvera sur sa route le locataire de l'hôtel Matignon, Gabriel Attal. 

La confrontation ouverte a commencé avant même l'annonce des résultats des législatives et va se poursuivre au Palais Bourbon. Dans l'entre-deux-tours, Gabriel Attal affiche l'objectif de tout faire pour battre le Rassemblement national sans écarter le vote en faveur des Insoumis. 

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Deux hommes pour un même poste à l'Assemblée nationale

Aussitôt, Gérald Darmanin fait savoir qu'il défend à l'inverse la ligne du "ni RN, ni LFI". S'ils cohabitent au sein du gouvernement, les rapports entre le locataire de Matignon et celui de la place Beauvau sont décrits comme glaciaux par plusieurs de leurs collègues et rien ne devrait s'arrange puisqu'ils lorgnent désormais le même poste à l'Assemblée nationale : la présidence du groupe Renaissance. 

Une bataille que le Premier ministre est assuré de remporter à en croire un cadre du camp présidentiel. À ses yeux, Gabriel Attal a surtout l'avantage d'avoir pris ses distances avec le président de la République, en affichant son hostilité à l'égard de la dissolution, ce qui est très populaire chez les députés. 

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Gérald Darmanin a, lui, encouragé la dissolution. "À présent, sa stratégie est claire", analyse un ministre influent : "incarner le rôle du fils préféré d'Emmanuel Macron ".

Macron ne veut pas voir Attal prendre les rênes du groupe Renaissance à l'Assemblée

De son côté, Emmanuel Macron ne veut absolument pas voir Gabriel Attal prendre la présidence du groupe Renaissance et il pousse en faveur de Gérald Darmanin, à tel point qu'il souhaiterait que les élections internes au groupe soient organisées le plus tard possible, en espérant une baisse de la popularité du Premier ministre auprès des députés.

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Cependant, un proche du ministre de l'Intérieur dément catégoriquement, expliquant que le clan Attal serait à la manœuvre pour répandre l'idée que Gérald Darmanin serait le choix de l'Élysée. Une manière, selon lui, d'amoindrir les chances du locataire de la place Beauvau, tant Emmanuel Macron génère un effet repoussoir aujourd'hui au sein de son propre camp.