Futur départ de Collomb : l'Élysée salue la "bonne nouvelle" de sa candidature à Lyon

L'Élysée estime qu'il s'agit d'une bonne décision de la part de Gérard Collomb (image d'archives).
L'Élysée estime qu'il s'agit d'une bonne décision de la part de Gérard Collomb (image d'archives). © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Élysée a qualifié de "bonne nouvelle" de la décision de Gérard Collomb de démissionner de son poste de ministre de l'Intérieur après les élections européennes de 2019 pour être candidat à la tête de la métropole de Lyon.

La décision de Gérard Collomb de se consacrer à la campagne municipale à Lyon en 2020 est "une bonne nouvelle", a réagi mardi l'Élysée après l'annonce du ministre de l'Intérieur de son probable départ du gouvernement en juin 2019.

Candidat à la métropole de Lyon en 2020. "Nous connaissons tous l'affection de Gérard Collomb pour sa ville et la métropole lyonnaise. C'est une bonne nouvelle qu'il souhaite y consacrer du temps et de l'énergie", a déclaré l'entourage du chef de l'État. "Le président réorganisera l'équipe gouvernementale lorsqu'il le jugera nécessaire", a également souligné l'Élysée. Dans un entretien à l'Express, Gérard Collomb a annoncé mardi qu'il serait candidat à Lyon en 2020 et qu'il envisage de quitter son poste de ministre de l'Intérieur après les élections européennes de 2019 pour faire campagne.

Une nouvelle fragilisation de l'exécutif, selon l'opposition. L'opposition de droite a dénoncé une nouvelle fragilisation de l'exécutif Macron, comparé au Titanic, certains allant jusqu'à appeler le ministre à démissionner immédiatement. L'annonce du ministre a été faite "en accord avec le président de la République et du Premier ministre", a assuré Matignon de son côté, saluant un "calendrier clair". "Gérard Collomb est aujourd'hui entièrement consacré à sa tâche de ministre", a-t-on souligné à Matignon en réponse aux critiques de la droite. 

 

"C'est pas l'urgence" pour son successeur à la métropole. Le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, qui remplace Gérard Collomb à ce poste depuis son entrée au gouvernement, a jugé mardi que le retour annoncé du ministre dans sa ville n'était "pas une surprise", ni "l'urgence". "Ce n'est pas une surprise et cette annonce est utile" mais "on aura le temps de parler des échéances électorales", a-t-il déclaré devant la presse. "Franchement, on est à 18 mois des élections et c'est pas l'urgence", a ajouté celui qui veut rester, d'ici là, "concentré sur sa fonction de président de la métropole".

"Je n'ai pas de commentaire à faire sur son annonce, c'est lui qui maîtrise son temps, qui mène son propre rythme, comme moi je mène le mien", a poursuivi David Kimelfeld, dont Gérard Collomb avait fait son dauphin pour la mairie de Lyon avant d'entrer au gouvernement, scénario qui l'a propulsé à la tête de la métropole.