François Bayrou crée un site pour parrainer les candidats à plus de 10% dans les sondages

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François Bayrou insiste sur le côté "transpartisan" de son initiative. (Illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président du MoDem, François Bayrou, a annoncé ce mercredi le lancement d'un site pour proposer aux maires de parrainer les candidats à plus de 10% dans les sondages et n'ayant pas obtenu les 500 parrainages nécessaires. Pour le leader centriste, il est en va de la démocratie de permettre à certains candidats de ne pas être écartés par le mécanisme des parrainages.

Le président du MoDem, François Bayrou, a annoncé ce jeudi la création d'un site qui propose aux maires de parrainer les candidats à l'élection présidentielle qui n'ont pas obtenu les 500 parrainages nécessaires, à condition qu'ils "atteignent 10% dans les sondages", face à "un risque immense" pour la démocratie selon lui. "C'est une banque de parrainages démocratiques", pour que "les maires se regroupent et se répartissent les signatures nécessaires", a expliqué le leader centriste sur BFMTV et RMC, précisant que le site dédié notredémocratie.fr était lancé dès "ce matin".

Il permettra aux maires, qui "ont le sentiment que la publicité qui va être faite à leur signature va être interprétée comme un soutien à des candidats", de parrainer des candidats avec "un critère simple : atteindre 10% dans les sondages", soit "4 millions d'intentions de vote", a-t-il indiqué. "Est-ce que des candidats qui sont à ce niveau-là peuvent être écartés de l'élection par le mécanisme des parrainages ?", a interrogé François Bayrou, alors que Jean-Luc Mélenchon (LFI), Marine Le Pen (RN) et Eric Zemmour (Reconquête!), hauts dans les sondages, disent tous les trois avoir des difficultés à obtenir les 500 signatures.

"Les garants de la démocratie"

Les candidats ont jusqu'au 4 mars pour rassembler ces parrainages, date limite fixée par le Conseil constitutionnel. François Bayrou a surtout insisté sur le côté "transpartisan" de son initiative. "C'est une démarche qui consiste à dire 'nous sommes les garants de la démocratie'", a-t-il souligné, face à un "risque de déstabilisation, de perte de confiance, de sentiment que l'élection ne sera pas sincère", selon lui.

Ce n'est "pas pour dire que nous sommes d'accord avec" ces candidats "de premier plan", mais c'est "pour qu'(ils) puissent se présenter". "Je ne suis pas de l'avis politique de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eric Zemmour, mais je trouverais anormal, et même scandaleux, qu'ils ne puissent pas se présenter", a-t-il affirmé.

"Je ne peux pas supporter que la démocratie soit ainsi déséquilibrée, déstabilisée", a encore fait valoir le haut-commissaire au Plan. En outre, François Bayrou, qui n'a toujours pas donné son parrainage, a par ailleurs répété "soutenir le président de la République", tout en indiquant que "dans deux semaines, on verra ce qu'il en est".