Parrainages : une course contre la montre démarre pour les candidats à la présidentielle

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La liste des candidats officiels sera dévoilée le lundi 7 mars (Illustration). © MYCHELE DANIAU / AFP
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Victor Chabert
A compter de ce jeudi, la course aux parrainages est lancée. Les élus habilités ont cinq semaines pour envoyer leurs signatures par voie postale au Conseil Constitutionnel. Si cela n’est pas un problème pour Emmanuel Macron, bien qu’il ne soit pas encore candidat, ni pour Valérie Pécresse ou Anne Hidalgo, du côté de Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour ou Marine Le Pen, c’est une course contre la montre qui débute.

Le décret sur les parrainages pour l'élection présidentielle est publié ce jeudi. Les candidats à la Présidence de la République disposent désormais de près cinq semaines, jusqu’au 4 mars 18 heures, pour obtenir les précieuses 500 signatures de la part de près de 42.000 élus, dont 34.000 maires. Le Conseil Constitutionnel publiera deux fois par semaine sur son site la liste actualisée en temps réel des parrainages, avant que son président, Laurent Fabius ne proclame la liste des candidats le lundi 7 mars. Qu’ils soient sereins sur leurs capacités à les récolter ou non, pour tous les candidats, il y a un enjeu.

Pour Macron et Pécresse, l’objectif est d’en récolter le plus possible

Emmanuel Macron n’est toujours pas candidat, mais le président sortant doit récolter le plus de signatures possibles. Tout comme Valérie Pécresse. S’il n’en faut officiellement que 500 pour valider sa présence définitive dans la course à l’Elysée, tous les paraphes supplémentaires démontrent la dynamique autour de la candidature. Dans une campagne présidentielle si indécise, tous les marqueurs sont bons à prendre. En 2017, François Fillon détenait le record avec 3.635 paraphes, Emmanuel Macron, lui, en comptait 1.829.

En obtenir plus de 500 pour Mélenchon, Le Pen et Zemmour

Chez les Insoumis comme chez Reconquête !, on affirme avoir dépassé les 400. Du côté de Marine Le Pen, les équipes se montrent plus inquiètes. En réalité, pour les candidats qui éprouvent des difficultés à récolter les signatures, il ne faut pas viser le nombre de 500, mais plutôt essayer d’avoir un matelas de 600 promesses de parrainages. Certains engagements de signatures ne se concrétisent pas dans l’envoi du précieux sésame au conseil des Sages.

 

Du côté du Conseil constitutionnel, on assure que s’il doit y avoir une révision du système des 500 signatures, très critiqué dans cette campagne électorale, cela devra être fait en début de prochain quinquennat. D’ici là, la course sera d'un peu plus de cinq semaines, et si cela peut réjouir les candidats, elle est plus longue qu'en 2017 où elle avait été seulement de trois.